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Axe Ségou–Bamako : deux commerçants égyptiens enlevés, la piste jihadiste évoquée

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Deux ressortissants égyptiens, présentés comme commerçants ambulants, ont été enlevés le mardi 28 octobre 2025 sur la route reliant Ségou…

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Deux ressortissants égyptiens, présentés comme commerçants ambulants, ont été enlevés le mardi 28 octobre 2025 sur la route reliant Ségou à Bamako. Selon plusieurs sources locales et sécuritaires, l’incident s’est produit en pleine journée dans une zone régulièrement ciblée par des groupes armés.

Les victimes, identifiées par des sources non officielles sous les noms de Saleh Samir et Abdelazim Morsi, circulaient à bord d’un véhicule utilitaire lorsqu’elles auraient été interceptées par des hommes armés non identifiés. Un interprète malien, Houssam Diko, aurait également été enlevé au même moment. Si aucune revendication n’a été formulée, des sources de sécurité évoquent la possible implication du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), actif dans le centre du Mali et le long des grands axes commerciaux.
L’incident intervient dans un contexte de recrudescence des enlèvements visant des étrangers et des travailleurs expatriés. En juillet, trois ressortissants indiens avaient été enlevés lors d’une attaque contre l’usine Diamond Cement dans la région de Kayes. Quelques semaines plus tard, deux citoyens chinois avaient été kidnappés à Narena, dans le sud du pays, au cours d’une attaque contre un site minier. En septembre, des informations faisaient état de l’enlèvement de deux Émiratis et d’un Iranien dans les environs de Bamako. Ces incidents illustrent la montée des risques sécuritaires pour les travailleurs étrangers, en particulier sur les axes économiques stratégiques.
Depuis plusieurs mois, la route Bamako–Ségou est l’une des plus exposées du centre du Mali, avec des embuscades récurrentes, des poses d’engins explosifs et des enlèvements ciblés. Les forces armées maliennes ont renforcé leurs opérations de ratissage et de contrôle dans la zone, sans pour autant parvenir à neutraliser complètement les cellules mobiles qui y opèrent.
À ce stade, ni les autorités maliennes ni l’ambassade d’Égypte à Bamako n’ont confirmé officiellement les identités des victimes ni communiqué sur les recherches en cours. Les services de sécurité restent mobilisés pour tenter de localiser les otages et retrouver leurs ravisseurs. Cet enlèvement rappelle l’extrême vulnérabilité des civils et des travailleurs étrangers sur les principaux axes économiques du pays, où les groupes armés cherchent à exercer un contrôle territorial et financier.

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