Société › Éducation

Baccalauréat malien 2013 : encore des fuites de sujets

Mauvaise nouvelle pour les autorités chargées de l’organisation du baccalauréat. Des fuites de sujets constatées depuis le début, mardi 11 juin, des épreuves du baccalauréat entachent déjà  sa crédibilité. Dans la nuit de mardi à  mercredi, des candidats ont fait circuler entre eux des sujets que chacun s’est empressé de faire traiter avant le jour J. Jusque-là  rien d’anormal, il pouvait être question de révisions de dernière minute. Le problème, C’’est que le lendemain matin, ce sont exactement les mêmes sujets qui constituaient les épreuves de l’examen. Professeur de physique et chimie au secondaire et surveillant dans un centre d’examen de Sébénikoro, Mamadou Kouyaté confirme l’information. « Hier après le début de l’épreuve, une collègue est venue m’exprimer son étonnement en découvrant le même sujet de Géographie en série SH (Sciences humaines) qu’on lui avait envoyé la veille à  22 heures». Fanta Sylla, candidate en série LL (Langues et Littérature), témoigne : « ma voisine a reconnu avoir reçu le sujet dans la nuit du mardi. Elle m’a dit qu’elle aurait pu me balancer le sujet de l’épreuve de géographie, si elle connaissait mon numéro de téléphone ». Les inspecteurs en cause ? Il était 21 heures hier lorsque Mamadou Traoré, professeur de philosophie reçoit un coup de fil d’un de ses élèves. Le candidat l’attendait devant sa porte pour traiter le sujet qu’il vient de recevoir. « Cela ne fait que confirmer davantage la thèse de la fuite des sujets », dit-le philosophe d’un air déçu qui affirme ne s’être pas prêté au jeu de son élève. M. Camara est professeur de lettres dans un lycée public très populaire de la capitale. En apprenait la nouvelle à  travers un des ses collègues, il a tout simplement imputé la responsabilité aux inspecteurs de l’enseignement secondaire. Car, explique-t-il, ce sont les inspecteurs qui choisissent les sujets, assurent la mise en enveloppe, les scellent, les placent dans des caisses bien cadenassées pour ensuite les acheminer vers les différentes académies d’enseignement du pays. Convaincu de la responsabilité des inspecteurs, le prof estime qu’ils doivent être sanctionnés. « Une enquête doit être diligentée pour démasquer les indélicats pour les sanctionner. Ces actes ne doivent rester impunis comme ce fut le cas il y a deux à  l’examen du D.E.F (Diplôme d’études fondamentales) », maugrée l’enseignant avec un pincement au C’œur.

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