L’ouverture officielle de la 2ᵉ édition de la Nuit du Textile Africain s’est tenue le mercredi 10 septembre 2025 au Centre International des Conférences de Bamako (CICB), sous la présidence de M. Oumar Diarra, Secrétaire général du ministère de la Culture. Cette foire dédiée au textile et à la mode artisanale africaine se déroule du 8 au 14 septembre 2025.
La cérémonie a rassemblé plusieurs personnalités, dont le représentant du maire de la commune III du district de Bamako, le président de la Fédération des tailleurs du Mali, la présidente de la Chambre des métiers du Burkina Faso ainsi que des responsables des services centraux rattachés au ministère de la Culture. Des stylistes, mannequins et créateurs venus du Mali et d’autres pays africains ont également honoré de leur présence ce rendez-vous artistique. Une visite guidée des stands d’exposition a suivi la cérémonie.
Dans son allocution, M. Diarra a salué l’engagement de la promotrice, la styliste Marie Kaba, qu’il a félicitée pour son dévouement en faveur de la valorisation du textile africain. Il a rappelé que le Président de la Transition a décrété 2025 « année de la culture » afin de transmettre les valeurs du pays à la jeunesse et de faire de la culture un pilier du renouveau national.
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Cette édition réunit plus de 30 créateurs issus de divers horizons. Selon Marie Kaba, près de 80 % des produits exposés proviennent d’Afrique, avec la participation notamment du Togo, de la Côte d’Ivoire, du Bénin et du Gabon. Son ambition, a-t-elle expliqué, est de « ramener toute l’Afrique à Bamako » afin d’encourager un échange artistique et culturel contribuant à l’intégration du continent.
La foire ne se limite pas aux tissus. Elle met aussi en valeur les accessoires artisanaux – bijoux, sacs, objets décoratifs – qui accompagnent la mode vestimentaire. « Les produits artisanaux sont complémentaires à l’habillement. C’est pourquoi nous avons voulu que la NTA reflète toute cette harmonie », a précisé Mme Kaba.
Pour Germaine Compaoré, présidente de la Chambre des métiers du Burkina Faso, le port des textiles locaux doit être un réflexe. Elle a présenté les prix du « Faso dan fani » amélioré, jugés accessibles : 6 000 F CFA le mètre de tissu, 16 000 F CFA les deux pagnes, 25 000 F CFA la chemise et 60 000 F CFA la tunique. Elle a souligné que l’innovation dans le textile africain permet aujourd’hui de proposer des produits de grande qualité.
Le mannequin international togolais Pablo Laclé a également témoigné de son attachement à l’événement : « J’ai quitté mon pays pour participer à la Nuit du Textile Africain, car ce défilé me tient particulièrement à cœur. »
À travers cette initiative, Bamako confirme son rôle de carrefour culturel africain et offre une vitrine unique à l’artisanat textile du continent. Mobilisés autour de la promotrice Marie Kaba, les artisans maliens entendent démontrer que l’industrie locale et artisanale peut rivaliser sur la scène mondiale.
Ali Sankaré