PersonnalitésInterview, Personnalités




Célia d’Almeida : « Nos Alumni doivent contribuer positivement à la vie de la Nation »

La première édition du Symposium des Alumni de l'Institut néerlandais pour la démocratie multipartite (NIMD) s’est tenue à Bamako du…

La première édition du Symposium des Alumni de l’Institut néerlandais pour la démocratie multipartite (NIMD) s’est tenue à Bamako du 3 au 5 juillet 2025. Dans cet entretien, Mme Célia d’Almeida, Représentante pays du NIMD au Mali, évoque les Écoles démocratiques et citoyennes de l’Institut, qui ont formé plus de 800 jeunes maliens depuis 2021. Propos recueillis par Mohamed Kenouvi

Quel sentiment vous anime après la clôture de ce symposium, une première consacrée à vos Alumni ?

LA SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ



Je me sens extrêmement honorée de la confiance que ces Alumni nous font depuis le début de ce programme en 2021. Ces quelque 800 jeunes qui sont passés dans nos écoles à Bamako, Sikasso et Mopti ont vraiment démontré que nous avons eu une ambition noble en proposant ce programme. Quand je les vois pendant trois jours venir partager ce que ce parcours, à la limite initiatique, a changé en eux, l’interaction avec d’autres jeunes qui ont des idées et une façon de voir la vie différentes, ce que ce brassage a pu leur apporter, je crois qu’au NIMD, nous pouvons être extrêmement fiers de ce petit quelque chose que nous avons apporté. Nous espérons vraiment que, de ce qu’ils ont partagé et de cette énergie que nous avons vue en eux, ils auront envie de continuer à faire des propositions pour participer positivement à la construction de la Nation.

Combien de promotions des Écoles démocratiques et citoyennes comptez-vous et quelle sera la suite ?

Aujourd’hui, nous avons 25 promotions qui sont sorties de nos Écoles. La suite est d’abord entre leurs mains. Nous sommes un soutien, un appui, une proposition. Nous avons une offre, mais nous souhaitons que nos Alumni transforment l’essai à partir de ce qu’ils ont appris pendant trois mois. Les cours sont dispensés par des formateurs locaux, qui parlent dans les langues locales, rendant accessibles ces concepts qu’on entend beaucoup dans les discours mais dont on ne sait pas forcément ce qu’ils veulent dire. C’est une balle que nous avons envoyée dans le camp des jeunes, c’est à eux de marquer le but. Ce but, c’est d’avoir une contribution positive à la vie de la Nation.

D’autres Écoles sont-elles prévues ?

C’est notre souhait. Nous travaillons à cela. Vous savez que le contexte est un peu difficile pour les organisations, mais nous faisons de notre mieux. Cependant, il y a déjà énormément d’initiatives au niveau national qui sont en train d’être prises. Ces Alumni sont en train, eux-mêmes, de créer des choses et nous espérons que nous pourrons les accompagner encore plus et renforcer le réseau. Aujourd’hui, c’est une famille, les Écoles existent également au Burkina Faso et au Niger. Nous avons donc dans la zone AES un potentiel pour créer une dynamique afin que ces jeunes puissent contribuer à créer des nations fortes, parce que ce n’est que comme cela  que nous pourrons atteindre les objectifs de développement et d’épanouissement de la population et aussi construire une sous-région forte, avec une stabilité durable.