La Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a organisé ce 18 décembre 2025 la journée annuelle de diffusion des comptes extérieurs du Mali. La rencontre a présenté les résultats de l’année 2024 ainsi que les perspectives pour 2025 et 2026, à partir du rapport annuel de l’institution.
Cette diffusion annuelle porte sur les échanges de biens et services, les revenus et les flux financiers entre le Mali et le reste du monde. Selon les données communiquées, l’activité économique au Mali a progressé en 2024, dans le sillage des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Le taux de croissance du PIB est ressorti à 5,0%, contre 4,7% en 2023, une évolution principalement portée par la performance du secteur agricole. Sur les prix, le taux d’inflation a atteint 3,2% en 2024, contre 2,1% un an plus tôt, dépassant légèrement la norme communautaire de 3,0%.
Sur le plan des finances publiques, le déficit global s’est amélioré à 2,6% du PIB, contre 3,9% en 2023. Le déficit global renvoie à la position budgétaire de l’État rapportée au PIB. Les recettes budgétaires sont annoncées à 3 055,9 milliards de francs CFA, soit une hausse de 364,9 milliards et de 13,6% par rapport à 2023. Les recettes fiscales ont de leur côté atteint 2 185,4 milliards de francs CFA, contre 1 901,7 milliards en 2023, correspondant à une augmentation de 14,9%.
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Les transactions économiques et financières entre le Mali et le reste du monde ont, en 2024, enregistré un solde excédentaire de 347,5 milliards de francs CFA. Cette évolution est attribuée à une diminution des importations, combinée à une augmentation des investissements directs étrangers, des emprunts et des crédits commerciaux, après un déficit de 555,3 milliards de francs CFA enregistré l’année précédente.
Pour 2025, les prévisions de croissance font état d’un taux attendu de 5,0%, selon les perspectives révisées du FMI en juillet, contre une estimation initiale de 4,7%. La projection est notamment liée à la détente des cours mondiaux des produits pétroliers et à la hausse du cours de l’or, principal produit d’exportation, présenté comme représentant environ 79% des exportations. Afin de renforcer la viabilité extérieure, le rapport évoque la nécessité de maintenir et d’intensifier des mesures de politique économique visant à contenir le déficit budgétaire, tout en citant la diversification des sources d’énergie, l’accélération de la transformation locale des ressources et la promotion de la paix sociale parmi les axes avancés pour consolider les acquis.
