L’ancien ministre malien Oumar Hamadoun Dicko est décédé le 4 novembre à Abidjan, où il résidait depuis plusieurs années selon sa famille. Figure connue de la scène politique nationale, il avait occupé plusieurs fonctions gouvernementales au début des années 2000 et plus récemment en 2019.
L’annonce du décès d’Oumar Hamadoun Dicko a été confirmée par ses proches, puis relayée par de nombreuses sources. L’ancien ministre est décédé à Abidjan, où il séjournait régulièrement depuis sa retraite politique. Les circonstances exactes de sa mort n’ont pas été publiquement détaillées, mais des sources familiales évoquent un décès naturel.
Natif de Nara, Oumar Hamadoun Dicko s’est fait connaître dans les années 1990 dans les milieux associatifs et politiques, avant d’occuper des responsabilités gouvernementales sous la présidence d’Alpha Oumar Konaré puis celle d’Amadou Toumani Touré. Il est nommé le 16 octobre 2002 ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, chargé des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine. Le 2 mai 2004, il prend la tête du ministère des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration africaine, un portefeuille sensible en raison de la place de la diaspora dans l’économie nationale et des enjeux frontaliers dans la sous-région. Son action avait notamment porté sur les dossiers de migration, les retours assistés, et la coopération institutionnelle entre États ouest-africains.
Après plusieurs années d’éloignement des affaires publiques, il revient brièvement au gouvernement en mai 2019, à la faveur de la formation de l’équipe dirigée par Boubou Cissé. Il y occupe le poste de ministre du Dialogue social, du Travail et de la Fonction publique. Son passage à ce poste intervient dans un contexte national marqué par des revendications salariales persistantes, des tensions avec plusieurs syndicats et la nécessité de rétablir des cadres de négociation entre administration et organisations socioprofessionnelles.
Oumar Hamadoun Dicko avait également été actif au sein de partis politiques et de structures de concertation nationale, sans occuper de fonction médiatique ces dernières années. Plusieurs responsables politiques maliens ont salué la mémoire d’un homme « engagé dans le service public » et d’un acteur ayant pris part à plusieurs phases de la vie institutionnelle du pays, notamment lors de la consolidation de l’intégration régionale ouest-africaine.
Sa disparition intervient dans un contexte où le rôle de la diaspora, les équilibres diplomatiques et les dynamiques politiques internes demeurent au cœur des débats nationaux. Aucune information n’a pour l’instant été communiquée concernant le programme officiel des funérailles. Selon sa famille, la dépouille pourrait être rapatriée au Mali pour l’inhumation.
