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Diane Binder au Forum de Bamako: « Il n’existe pas une mais quatre Afriques »

l’économie digitale au service de la transformation de l’Afrique, semble être le nouveau crédo des vingt prochaines années, si l’on en croit l’analyse de la Française Diane Binder, directrice de programme au think-tank Aspen Europe Afrique et invitée du Forum de Bamako. Dans son exposé, elle précise que ces 13 dernières années, l’Afrique représente la première zone d’expansion économique au monde avec la croissance la plus rapide sur la planète de l’ordre de 4,9%… Dès lors, la question qui se pose est de savoir comment transformer cette forte croissance en développement partagé et qui puisse profiter à  tous. En termes de potentialités économiques, s’y ajoutent , des facteurs comme la démographie très positive, en 2035, il y aura, selon le rapport Mc Kinsey, 1,1 milliard de nouveaux entrants sur le marché du travail. Et d’ici 2020, déjà , 500 millions de futurs jeunes actifs. Un réservoir de talents et de dynamisme qu’il faudra exploiter face à  l’urbanisation massive et rapide du continent. En effet, il y a autant de villes de plus d’un million d’habitants en Afrique qu’en Europe désormais, ce qui suppose la montée en puissance d’une nouvelle classe de consommateurs ! Croissance non homogène mais révolution digitale Pour Diane Binder, il n’y a pas une mais plusieurs Afriques. Le continent est un véritable laboratoire d’innovations, qui va sous-tendre une révolution digitale, et grâce à  l’appui des nouvelles technologies, favoriser la croissance et le développement. Le taux de pénétration d’internet en Afrique est aujourd’hui comparable à  celui des BRICS, tout comme le taux annuel de l’accès aux mobiles sur ces dix dernières années est de 37% pour le continent. L’usage des réseaux sociaux a explosé, c’est même le principal usage d’internet que font les jeunes africains. La Banque Mobile se développe aussi. Il existe même un système de santé appelé N’santé. Au Ghana, de jeunes entrepreneurs ont développé un moyen qui permet de lutter contre la contrefaçon de faux médicaments. En vérifiant l’authenticité d’un médicament en envoyant au laboratoire son code barre par SMS. En résumé, poursuit Diane Binder, les services permettront un développement humain conséquent pour réduire la fracture numérique et favoriser la croissance à  long terme. Une croissance qui prendra d’abord en compte les ressources humaines.

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