Mise en œuvre depuis 3 ans par les anciens du programme Mandela Washington Fellowship, l’initiative « Djenné Clean Water » s’est achevée le 21 mars 2024 lors d’une cérémonie de clôture tenue à Bamako. Son objectif était d’atténuer les effets du changement climatique et de renforcer les capacités locales à Djenné par le biais de solutions innovantes telles que les filtres Biosand .
Le projet a permis de déployer 20 filtres Biosand dans 4 villages et dans la ville de Djenné ainsi que le développement de 35 autres par la suite par les communautés locales elles-mêmes. Ces filtres, selon Bilaly Dicko, Directeur exécutif du projet, ont non seulement répondu aux préoccupations sanitaires liées aux sources d’eau contaminées, mais ont également favorisé la protection de l’environnement en réduisant la dépendance aux ressources non renouvelables.
« L’initiative Djenne Clean Water a aussi permis une large diffusion d’informations sur l’adaptation au changement climatique, touchant des milliers de personnes à travers les émissions de radio et le matériel distribué, renforçant l’engagement communautaire face aux défis environnementaux », a-t-il indiqué.
« L’accès à l’eau potable n’est pas seulement une nécessité humaine de base, mais aussi un élément essentiel du développement durable. En fournissant de l’eau propre aux communautés dans le besoin, nous améliorons non seulement la santé publique , mais nous autonomisons également les individus pour prospérer », a souligné pour sa part Rachna Korhonen, ambassadrice des Etats Unis au Mali.
Impact positifs
A en croire Abdrahamane Dembélé, adjoint au maire de la commune urbaine de Djenné, le déploiement de filtres Biosand dans les 4 villages et dans la ville de Djenné, a permis la réduction considérable du taux de maladie liées à la consommation de l’eau.
« Ces maladies ont beaucoup baissé avec l’utilisation de ce système. Contrairement aux années précédentes, les statistiques de nos centres de santé montrent que le nombre de personnes atteintes est à la baisse », a-t-il témoigné.
Par ailleurs, les femmes formées, peuvent désormais mettre sur pied elles-mêmes les filtres, même après la fin du projet. « Nous avons beaucoup appris à travers ce projet. En tant que femmes nous ne savions pas que nous pouvons traiter l’eau et la rendre potable sans recourir à des traitements en laboratoire. Nous avons découvert qu’il est possible de purifier l’eau en utilisant simplement du sable, du gravier et du charbon, des matériaux que nous avons tous à notre disposition chez nous », a confié Mme Maiga Begna Maiga, représentante des femmes participantes du projet.
Soutenue par le département d’Etat des Etats-Unis à hauteur de 22 millions FCFA, l’initiative « Djenné Clean Water » a réalisé d’importantes avancées dans l’autonomisation des communautés et à la promotion de la résilience environnementale.