Ces derniers temps au Mali, il y a de quoi paniquer. Dans le corps de la presse, on fait désormais attention à ce qu’on écrit, à qui on parle, au risque d’être enlevé et agressé physiquement par des individus mal intentionnés pour avoir osé exprimer sa pensée la plus objective sur la situation qui touche le Mali depuis le coup d’état du 22 Mars 2012. Saouti Haidara, le plus médiatisé aujourd’hui, Abderahmane Keita de l’Aurore, moins connu, Birama Fall du Journal le Prétoire, Chahana Takiou du 22 Septembre, Haby Baby, tous en on fait les frais de ceux qui ne supportent pas dÂentendre la vérité. Le plus grave est que l’impunité règne au travers d’actes dont les auteurs sont difficilement identifiables et passibles de poursuites. Nul possibilité de pointer du doigt un coupable, même si l’on s’accorde sur des responsables cachés. Le Mali en quelque semaines, est devenu ce triste exemple car l’inacceptable peut se produire, et o๠lÂon se contente de condamner des actes qui devraient faire bondir la justice. Un président de transition lynché et des images qui font le tour du monde. Des journalistes arrêtés, emprisonnés, intimidés, d’autres interpellés ou molestés sans raison valable et au vu et su de tous. Auparavant classé en belle position en matière de liberté de la presse, devant des pays comme la France, le Mali a reculé. 25è sur 179 pays, un score honorable, mais qui chutera au prochain rapport de Reporters sans frontières. Du côté des organisations de la presse écrite, l’indignation est à son comble. Si la situation politico-sociale n’est guère idéale, on entend protester et interpeller le autorités sur ces exactions commises envers les hommes de médias. Il ne faut surtout pas passer sous silence des actes qui entraveront le processus de normalisation en cours au Mali. Un long processus dans lequel, la presse a son rôle à jouer pourvu qu’on lui en laisse les coudées. Et C’est pourquoi, tous, journalistes, acteurs de la société civile, politiques ou toute personne soucieuse du retour à la paix au Mali, sommes invités à soutenir cette journée sans presse mardi 17 juillet. Nous acteurs de la presse en ligne sommes également concernés par cette «Â Journée sans presse », mais notre devoir est de rendre compte, afin que partout o๠des Maliens vivent dans le monde, ils sachent ce qui se passe dans leur pays. La liberté commence aussi par la rue !
Edito : Tous à la journée sans presse !
Publié le 17.07.2012 à 00h00 par Journal du Mali

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