2022

Est-ce que chaque année devra être plus éprouvante que la précédente ? 2022 commence si abruptement que nous n’avons même…

Est-ce que chaque année devra être plus éprouvante que la précédente ? 2022 commence si abruptement que nous n’avons même pas eu le temps de murir nos bonnes résolutions. Du coup, tenter de survivre semble être la seule qui s’impose. Essayons de nous y tenir ! Que nous réserve donc 2022 ? Une année sur laquelle nous avons tenté de nous projeter dans ce premier numéro. Politique, sécurité, économie, société, sport ou culture, c’est d’abord une année de défis multiples qui s’annonce. Une transition dont la durée met face à face les ambitions revues à la hausse du gouvernement et la sévérité excédée de la CEDEAO ; une situation sanitaire périlleuse ; une réorganisation et de nouveaux partenariats sécuritaires face à une menace terroriste en expansion géographique et en renforcement stratégique ; un front social qui, s’il observe une trêve, reste dans une dynamique de revendication dont la satisfaction risque de se faire encore attendre. Mais en ce début de CAN, on a envie de retenir aussi la première victoire des Aigles qui, face aux Tunisiens, n’était pas joué d’avance. Est-ce le travail qui paie ? On a envie de le croire. Tout comme on a envie de croire en cette année 2022, malgré tout. D’abord parce que patriotisme est le maitre mot de ces premiers jours. Loin d’être un vœu d’allégeance, c’est un engagement entier pour son pays. Savoir où est son intérêt à long terme en sachant se priver de la satisfaction immédiate. Ensuite, parce que le Mali, en cherchant une nouvelle voie pourrait bien la trouver s’il avance avec pragmatisme, loin des émotions faciles, loin d’un manichéisme stérile qui ne met en opposition que des héros et des ennemis. Il n’y a que des projets qui parfois se heurtent, des conceptions qui divergent, des influences qui interfèrent. C’est sur cet échiquier que le Mali devra tirer son épingle d’un jeu dont les règles impliquent dialogues et réalisme.