24h Chrono

Dans tous les sens. En 24 heures, nous avons appris le retrait du Mali du G5 Sahel, l’annonce d’une tentative…

Dans tous les sens. En 24 heures, nous avons appris le retrait du Mali du G5 Sahel, l’annonce d’une tentative de coup d’État déjouée par les autorités et également l’arrestation de quelques généraux, dans le cadre d’une enquête sur de supposées malversations financières dans la gestion des fonds de la Loi d’orientation et de programmation militaire. 24 heures, si peu, si long. Comme la célèbre série américaine 24h chrono, où l’on faisait et refaisait le monde au cours d’une saison qui, dans le pitch, ne durait qu’une journée. Sans tropicaliser les recettes qui ont fait le succès de cette production, les évènements au Mali cadrent assez avec ses codes. Le retrait du Mali du G5 pourrait sonner l’hallali de cette organisation, dont l’inefficacité était déjà pointée du doigt. Des raisons pour justifier ce départ ont été avancées par les autorités, mais elles pourraient tout aussi bien se limiter à un mot clé : « instrumentalisation». Par un État extrarégional. Le message, bien que subliminal, est néanmoins assez clair, au vu du contexte et des acteurs, pour voir vers qui les regards accusateurs des Maliens se tournent. Dans le communiqué évoquant la tentative de coup d’État avortée, les autorités évoquent le soutien d’un pays « occidental » à des militaires maliens pour une entreprise de déstabilisation. Cette nouvelle affaire pourrait jeter une nouvelle lumière sur l’arrestation de six personnes fin 2021, dont l’ancien Secrétaire général de la présidence et ancien patron de la SE, le Colonel-major Kassoum Goita, qui sont détenues depuis. Des interrogations naissent. Pourquoi autant de tentatives de déstabilisation de cette transition ? Même si cela n’est pas nouveau. C’est presque devenu une tradition transitionnelle malienne que de déjouer les complots : il en a été ainsi avec ATT, Amadou Aya Sanogo et maintenant le Colonel Assimi Goita.