Ce jeudi 25 mai, nous célébrons la Journée de l’Afrique. Curieuse célébration, me dis-je à chaque fois à l’approche de cette date. Quel en est vraiment l’intérêt ? Y en a-t-il un ? Certains répondront qu’elle a au moins le mérite d’exister. De pouvoir être située sur un calendrier, pour mener des réflexions. Les réflexions pour la plupart tournent autour du bilan de l’Union africaine. Il est évident que c’est un indicateur essentiel. Aux politiques d’implémenter les stratégies permettant aux différents pays de se sentir dans un ensemble tout en gardant chacun ses spécificités. Ce n’est pas aisé, ceux de l’Afrique anglophone n’ayant que peu de connaissances sur la partie francophone du continent et vice-versa. Cet exemple peut évidemment être décliné. En Afrique, lorsqu’il s’agit de s’unir pour avancer, nous parlons beaucoup, le plus souvent mielleusement, mais nous agissons peu. Les derniers exemples notables sont la question de la monnaie Eco et celle de la ZLECAF. Le premier démontre le « fossé » qui existe entre anglophones et francophones notamment et la défiance à l’égard de certains chefs d’États, accusés de servir des intérêts étrangers. Le second met en évidence le statu quo qui semble finalement ne déranger personne. Pensée depuis plusieurs années, la ZLECAF n’a été signée qu’en mars 2018 pour une mise en œuvre prévue en mai de l’année suivante. Finalement repoussée pour cause de Covid-19, elle ne sera que le 1er janvier 2021. 54 pays du continent l’ont signée, mais seuls 41 l’ont ratifié. Si elle a été vendue comme une « solution miracle », elle peine à porter fruits. Car pour cela les pays doivent sacrifier une partie de leurs recettes douanières, dans un contexte de crise. Entre autres barrières qu’il va falloir lever et faire accepter aux grandes puissances du continent pour mettre en œuvre une volonté africaine sur un plan économique.
LA SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ