61 !

Un anniversaire est pour beaucoup l’occasion de faire un bilan, de mesurer le chemin parcouru, de se projeter. Même si…

Un anniversaire est pour beaucoup l’occasion de faire un bilan, de mesurer le chemin parcouru, de se projeter. Même si dans le cas du Mali, qui célèbre le 61ème anniversaire de son indépendance, voir l’avenir en rose s’impose presque. Car un espoir nous anime. Celui de se dire que ça ne pourrait pas être pire que ça ne l’est déjà. Mais les évènements vécus et les réalités du terrain nous incitent à mettre du noir sur le rose. L’année dernière à la même période nous en étions à la mise en place des organes de la transition, avec l’espérance suscitée par le discours très fort de l’ex Président de la transition Bah N’Daw. Un an plus tard, le Mali ne se porte pas mieux, mais la situation des protagonistes a changé. Ceux qui étaient dans la rue sont désormais aux affaires et en ont profité pour s’adonner au double langage. Abonnement qui doit en principe prendre fin en février 2022, mais que certains veulent voir étendre. Nous sommes toujours, en cette semaine du 22 septembre, à parler du Malikura, à en dessiner les contours, à le vanter, mais au final, que des mots, rien que des mots. Pas sûr que nous ayons encore besoin de nous asseoir pour savoir de quoi les Maliens ont besoin. De sécurité, cela crève l’œil ! Partout dans le pays. Pour que les tueries cessent, que les paysans puissent cultiver en toute quiétude, que l’on n’ait plus peur de retirer une forte somme d’argent ou de voyager par voie terrestre. De manger, de vivre. De justice, pas de celle qui fait peur ou est téléguidée, mais de celle qui tranche dans le vif en ne souciant guère de qui est présent dans la salle d’audience. En attendant, discutons encore et toujours, en espérant que ce ne soit pas que des discussions.