Allégorie du Yéti

Il est grand, tout blanc, vit dans les cimes enneigées et personne ne peut prouver son existence. D’aucuns traitent les…

Il est grand, tout blanc, vit dans les cimes enneigées et personne ne peut prouver son existence. D’aucuns traitent les récits qui le citent de légendes, d’autres pensent savoir qu’il s’agit d’une espèce animale non encore répertoriée par les scientifiques. Nul aujourd’hui ne fait plus témoignage de l’avoir vu, mais il reste de l’imaginaire collectif des peuples asiatiques, dont il fait partie des mythes comme « celui qui laisse des traces dans la neige »…

Aux États Unis, un autre « laisseur de traces » a fait couler encre et salive. Il laissait lui aussi de grandes empreintes de pas sur son passage, d’où son nom de Bigfoot (grands pieds). Lui aussi n’a jamais été scientifiquement admis et son existence, que soutiennent mordicus les « témoins » de ses apparitions, reste encore à prouver.

Mais alors ? Qui laissait les traces, bien visibles elles, sur de nombreux clichés ? Un plaisantin, Yéti ou Bigfoot ? Peu importe, ai-je envie de répondre. Ce qui importe, ce sont les traces ! Qui sont aujourd’hui encore l’essence même de la persistance du mythe. Les traces qui font que la postérité parlera encore de ces « êtres », qui ont alimenté maintes terreurs mais aussi un grand intérêt des scientifiques. Les traces…

De nos ancêtres, fussent-ils Askia ou Gaulois, nous gardons tous fièrement les traces et les revendiquons comme socle pour construire notre identité, notre histoire d’aujourd’hui. Leurs vies, contées à nos enfants, alimentent les valeurs et les choix que nous voulons leurs à leur tour. Afin qu’eux aussi tracent leur chemin sur cette terre de passage.

Le passage et les traces. Ce sont les deux notions essentielles que tous nous devons avoir à l’esprit en cette veille d’échéance cruciale pour notre histoire commune. Que nous soyons princes ou paysans, puisse de notre passage rester des traces dont demain nous serons fiers!