Cette année, plus que les autres, il est important de mettre toute notre force de conviction dans les vœux que nous prononcerons le soir du 31 décembre, au sortir d’une année qui nous aura, partout dans le monde, sévèrement bousculés. Car sans vouloir jouer les oiseaux de mauvais augures, et au risque de décevoir les auteurs de nombreux posts facebook et twittter qui attendent avec impatience le passage à la nouvelle année en promettant de ne plus jamais parler de la précédente, il est fort probable que nous emmenions avec nous, l’ensemble de nos galères de 2020.

La plus sanitaire et universelle d’entre elles, la Covid-19, ne disparaîtra malheureusement pas le 1^er janvier. Il est même fort probable que ce petit virus pernicieux nous traumatise encore plusieurs mois car 1) il semble que nous n’ayons pas encore atteint le pic, 2) nous ne sommes pas prudents et continuons à célébrer mariages et autres festivités, 3) nos capacités hospitalières, notamment en termes d’assistance respiratoire, ne seront pas décuplées par magie à l’aube de 2021.Inutile de se plaindre ou de nier l’évidence. Nous n’avons pas d’autre choix que de nous protéger pour protéger les autres. Faisons-le !

Pour nous, 2020 aura été aussi marquée par une instabilité politique et sécuritaire exacerbée, qui, elle aussi, déterminera 2021. Jouons notre rôle de citoyen en accompagnant ce qui doit l’être, en dénonçant ce qui ne le doit pas, en innovant, en créant. Mais surtout pensons collectif. Voyons grand pour le collectif ! Chacun a ses ambitions et ses contraintes mais à ne trop penser qu’aux siennes sans intégrer celles de ceux avec lesquels on fait société, on ne va nulle part. Pas plus loin qu’à assurer son confort immédiat mais éphémère lorsqu’on n’a pas d’infrastructures sanitaires ni une école qui forme des humains et non des moutons.

Alors hauts les cœurs braves gens ! 2021 s’en vient et risque fort de nous malmener autant que 2020. Mais un homme averti en vaut deux. Ne nous berçons pas d’illusions et soyons prêts. Bonne année !