Chacun pour tous

On ne parle que de lui, ce virus qui, en quelques semaines, a presque conquis le monde, confiné chez elles…

On ne parle que de lui, ce virus qui, en quelques semaines, a presque conquis le monde, confiné chez elles des millions de personnes, fermé des frontières, vidé les rues et les cours de récréation, cloué les avions au sol, baissé les rideaux des commerces, des restaurants, des bars et cafés. On ne parle que de lui car en quelques semaines, il nous a submergé. Il nous a submergé d’abord parce qu’il est extrêmement contagieux. Ensuite parce que nous sommes très inégaux devant lui. S’il n’occasionnera qu’une petite fièvre pour Moussa, il sera mortel en quelques jours pour Adama. La petite Binta, 5 ans, n’aura elle aucun symptôme car elle est porteuse saine, en revanche elle pourra contaminer sa grand-mère Fanta qui ne s’en relèvera pas. Tout est là. Chacun de nous peut être véhicule de la maladie, sans le savoir, parfois sans danger pour soi-même mais en exposant d’autant plus d’autres personnes si l’on n’y fait pas attention.

Il ne suffit donc pas de se dire « je vais bien, je ne suis pas malade ». Vous n’êtes peut-être pas malade mais vous êtes peut-être porteur du virus. Tout dépendra alors de votre attitude. Prendrez-vous les précautions nécessaires afin de ne pas participer à la propagation ? Prendrez-vous le risque d’un bain de foule ou d’un déplacement vers un endroit qui n’est pas encore touché ?

On lit ou on entend ici et là des analyses qui nous expliquent que le coronavirus met en lumière les faiblesses des systèmes de santé, les failles économiques, etc. Certes. Ce que le coronavirus interroge aussi (et surtout) c’est notre sens de la responsabilité individuelle et collective. Des mesures d’hygiène et de distanciation s’imposent. A chacun d’entre nous. Pour tous. Pour que le Mali qui, au moment où nous écrivons ces lignes, ne compte pas de cas déclaré, reste préservé.