Finalement, existe-t-il une cohérence en politique au Mali? Le Cadre des partis pour un retour à l’ordre constitutionnel s’est plusieurs fois prononcé contre l’avant-projet de Constitution. Regroupant plusieurs partis et plateformes politiques, il est considéré par beaucoup comme un opposant à la Transition, même si ses membres s’en défendent. Depuis la publication du décret portant nomination des membres de la Commission de finalisation de la nouvelle Constitution, 2 noms ont retenu l’attention. Ceux d’Amadou Koita, ancien ministre sous IBK, et d’Amadou Haya, membre de la CODEM et Président du Comité des experts du Cadre. Face aux attaques sur leur incohérence, certains porte-paroles du Cadre assurent que leur choix respecte une ligne, celle de faire entendre leur voix afin que leurs propositions soient prises en compte. La proposition principale est celle d’une révision a minima et non de la rédaction d’une nouvelle Constitution. C’est aussi là que le bât blesse, puisque la Commission a été créée pour finaliser un projet de nouvelle Loi fondamentale. Elle compte 69 membres moins 1, avec le retrait du représentant de la CMA, et doit travailler sous 15 jours selon son décret de nomination. En se projetant et en faisant de la politique fiction, il ne serait pas étonnant que les 2 membres du cadre estimant ne pas être écoutés se retirent du processus, avant de faire le tour des médias pour le dénoncer et le décrier. En attendant, cette désignation – acceptation pourrait aussi se lire dans le cadre de faire émietter le collectif. L’Espérance Jiguiya Kura, qui compte en son sein la CODEM dont Amadou Haya est le Secrétaire général adjoint, a annoncé suspendre sa participation au Cadre. Housseini Amion Guindo est l’un des plus critiques du projet de nouvelle Constitution et souhaite montrer une certaine cohérence.