Une parenthèse enchantée ou une nouvelle désillusion. Las de cette victoire finale jamais acquise et échaudés par les deux dernières éditions de la CAN, lors desquelles le Mali a été éliminé en huitièmes de finale. La deuxième option est privilégiée par beaucoup de Maliens. Une carapace émotionnelle pour mieux digérer une possible contre-performance. C’est la posture publique, mais, au fond, tous gardent l’espoir que 2024 soit enfin la bonne année pour les Aigles. Déjà pour inscrire enfin leur nom au palmarès de cette compétition et s’affirmer comme une place forte du continent. Pour « libérer » aussi la parole des Maliens vis-à-vis des Sénégalais notamment, sacrés il y a deux ans et avec lesquels existe une grande rivalité sportive. En sus, une consécration en terre ivoirienne serait la cerise sur le gâteau pour tout un peuple qui, depuis le 14 novembre 2023, cherche de bonnes nouvelles auxquelles s’amarrer. Ce pourrait être les rares instants positifs d’une année qui s’annonce une nouvelle fois compliquée. Mais, pour l’heure, nous n’y sommes pas encore. Si d’ordinaire, en ces moments, les esprits sont déjà tournés vers les premiers matchs, cette année une équation importante est à intégrer : EDM et les coupures d’électricité. Comment suivre les rencontres dans le noir ? Depuis plusieurs mois, les Maliens font « avec », mais leur patience risque d’être mise à rude épreuve durant la CAN. Pour son premier numéro de 2024, votre hebdomadaire a opté pour une parution spéciale foot, avec les 27 Aigles retenus par le sélectionneur passés au crible, les adversaires du Mali, mais aussi les chiffres importants à connaître. Durant un mois, le continent va vibrer au rythme de cette compétition et nous espérons tous que les vibrations du Mali se poursuivent jusqu’au 11 février, soir de la finale. Place aux artistes.