La fin de neuf années de présence militaire sur le sol , avec le départ du dernier contingent ce 15 août. Et, en près d’une décennie d’action, on mesure le chemin parcouru, entre cette France venue et accueillie en héros en 2013 et celle qui se désengage alors que les tensions sont au plus haut entre les dirigeants du Mali et les siens et que le sentiment anti-français est prégnant. Sans jeter la pierre à Barkhane, qui n’est pas la seule responsable, loin de là, l’insécurité s’est généralisée. Même si des chefs terroristes ont été éliminés, cela n’a pas permis de véritablement déstabiliser leurs organisations. Des succès symboliques plutôt que tactiques. Finalement, cette rupture est commune à toute relation de couple, pour paraphraser le Premier ministre Choguel Kokalla Maiga. Il y a eu des tempêtes, mais, au contraire de ce qu’il disait, les vents contraires et violents ont mené au divorce. L’amour et la passion du début ont cédé la place aux suspicions et déclarations rageuses et fini par couper le cordon. L’heure est donc à la projection pour nos autorités. Sur l’après Barkhane, annoncé depuis plus de six mois et désormais officiellement effectif. Dans les pages qui suivent, vous pourrez lire un grand format sur la fin de cette présence militaire française au Mali. La promesse d’un mieux, que nous espérons fortement? Sans transition, c’est aussi cette promesse que nous vous faisons, fidèles lecteurs. Celle d’un mieux pour encore plus coller aux enjeux du moment, avec des décryptages et des mises en lumière pour vous permettre de mieux appréhender les enjeux, mieux les comprendre. Votre hebdomadaire, comme chaque année à la même période, va observer une petite pause. Pause n’est pas synonyme de repos. Elle sera mise à profit pour trouver les voies les meilleures afin que ce journal, le vôtre, soit tel un instinct grégaire, un réflexe plus que jamais à adopter.