Francophile

Le ridicule ne tue pas, mais il fait rire. Pintre ou paintre ? Telle est l’interrogation hautement existentielle en cette semaine…

Le ridicule ne tue pas, mais il fait rire. Pintre ou paintre ? Telle est l’interrogation hautement existentielle en cette semaine de la francophonie. Le français, actuellement cinquième langue la plus parlée au monde, ambitionne à court terme d’être dans le top 3. Pour ce faire, il pourra compter sur des ambassadeurs de choix, au phrasé châtié, de vrais champions d’orthographe. C’est un peu comme dans ces films humoristiques où on croit toujours avoir atteint le summum du gag et du second degré, avant la scène suivante où l’on se rend compte que non. Enfin, pour ceux qui n’ont pas suivi cette histoire dans le monde si merveilleux des réseaux sociaux. Tout commence lorsque le prince de la kora, Sidiki Diabaté, demande à ses fans de remercier « le pintre » qui lui a offert un tableau. Il n’en fallait pas plus pour déchainer les Bernard Pivot et les moqueurs de l’autre côté de leur clavier. Comme notamment l’animatrice ivoirienne de l’émission C’Midi qui, raillant le « pintre » du jeune artiste, épela « paintre » en voulant le corriger… Dans la foulée, et pour couronner le tout, le compte Facebook de la chaine Trace TV demanda à ses abonnés de choisir « le bon orthographe » entre « pintre, paintre et peintre ».  Rien que ça. Il ne manquerait plus que Diaba Sora et Bravador s’en mêlent. Le claquage du cerveau n’est jamais bien loin. Les uns comprendront la référence. S’éviter la mauvaise blague d’un case Saramaya « bis ». « Corpsclasser » « Pintre » ou que sais-je encore, le français a encore de beaux restes dans notre pays où de brillants esprits sont passés maitres dans le néologisme.