Francophonie

Le 20 mars est traditionnellement la Journée internationale de la Francophonie. Elle a été célébrée à Bamako comme ailleurs. Le…

Le 20 mars est traditionnellement la Journée internationale de la Francophonie. Elle a été célébrée à Bamako comme ailleurs. Le Mali est membre de l’Organisation internationale de la Francophonie depuis 1970, bien qu’il en soit actuellement suspendu depuis 2020, et compterait selon elle, environ 17% de francophones.
Selon l’OIF, en 2018, le français est la 5è langue la plus parlée au monde avec 300 millions de locuteurs représentant 4% de la population mondiale. Ce chiffre devrait approcher les 700 millions en 2050 soit 8% de la population. 85% des francophones seront alors en Afrique compte tenu de la croissance démographique du continent. En francophonie comme dans beaucoup d’autres domaines, c’est donc en Afrique que cela se joue !
Si c’est sur le continent que la francophonie grandit le plus, dans les prochaines années, le français sera plus que jamais un outil d’influence, un outil d’intégration, un outil d’échange professionnels et commerciaux, une source d’opportunités.
Aussi, dans la dynamique dans laquelle nous sommes au Mali, il serait bon de s’interroger sur le parti à en tirer. Oui, quel est notre intérêt objectif ? La tendance est à une vision coloniale de cette langue. Mais on s’aperçoit qu’elle appartient aujourd’hui bien moins à la France qu’à l’Afrique ! L’écrivain algérien Kateb Yacine disait, au lendemain de l’indépendance, que « le français est notre butin de guerre ». C’est bien ainsi qu’il faut voir les choses. C’est un butin, un trésor arraché dont nous pouvons exploiter les potentialités sans se renier.
Le vrai travail qui doit être fait est sur la revalorisation des langues nationales qui doivent être écrites et utilisées en dehors de l’informel. Voilà la vraie décolonisation. Et le français sera toujours un plus, un avantage non subi, une arme dans le concert des nations.