La roue tourne, toujours, inexorablement. Dans sa course, elle broie et écrase ceux qui autrefois se trouvaient sur un piédestal. L’humilité face à la vie, à notre condition d’Homme, est une qualité, presque une exigence de nos jours. Même si cette exigence peine à être respectée, puisque les êtres humains sont caractérisés par leur capacité à oublier, à passer à autre chose. « The show must go on » comme le disent si bien les Anglais. Cette semaine, la justice a frappé de nouveau, et plusieurs personnalités sont passées par ses fourches caudines. Dans l’affaire EDM, de nombreux anciens responsables et des opérateurs économiques connus ont été placés sous mandat de dépôt. L’ex-ministre des Mines, de l’énergie et de l’eau Lamine Seydou Traoré, des anciens Directeurs généraux, Oumar Diarra et Koureichi Konaré ou encore l’opérateur économique Mama Lah, pour ne citer que ceux-ci. Toutes ces personnes bénéficient de la présomption d’innocence jusqu’à ce qu’une condamnation soit prononcée par une Cour. Mais, autre constante dans l’imaginaire de beaucoup de Maliens, un placement sous mandat de dépôt vaut condamnation ou au moins preuve de « culpabilité ». Et, ce n’est pas propre qu’au Mali, la chute de « géants » est appréciée, certains prient même pour y assister. Nous devons garder à l’esprit que même si la justice avance à son rythme et que des réponses sont attendues, des mesures le sont également et en urgence. Afin que nous ayons ce préalable si important, l’électricité. L’une des réponses recherchées et attendues est le fameux quand. À quand la fin de cette crise ? À quand le retour à la normale ? À  quand la relance des activités économiques des PME ? Pour les réponses, pas d’autres options, nous devons attendre, nous devons espérer, nous devons prendre notre mal en patience. C’est aussi cela la réalité.