Humilité

L’humilité est l’une des meilleures qualités à laquelle aspirer. Elle nous permet d’évaluer et de nous évaluer sans passion, de…

L’humilité est l’une des meilleures qualités à laquelle aspirer. Elle nous permet d’évaluer et de nous évaluer sans passion, de dévoiler sans prétention et aussi d’accepter sans mauvaise foi. Accepter une autocritique lorsque des camarades avec lesquels nous avons cheminé estiment aujourd’hui que nous ne sommes plus l’homme de la situation. Faire preuve d’humilité ne veut pas dire se « coucher » ou passer sous les fourches caudines de la défaite, c’est plutôt de savoir analyser et choisir les batailles à mener. Depuis un peu plus de trois ans, le Mali a mené plusieurs batailles et si le nom de notre pays nous a semblé retentir tel le gong, pour emprunter la formule du premier Président, Modibo Keita, ce n’est qu’une impression d’optique. Au-delà des océans, le Mali n’est pas vraiment un sujet et les connaissances des ressortissants de plusieurs nations concernant le Maliba se limitent pour la plupart, et très souvent, à Tombouctou. L’humilité pourrait nous faire prendre conscience de cela afin de nous faire intégrer la réalité autour de nous avant de penser à voler dans nos déclarations tel Icare. Pour l’heure, cela fonctionne toujours, du fait des craintes et de Maliens qui n’ont que leur pays comme seul référentiel pour toute comparaison. Quelle grande peine ! Une autre grande peine est de constater les violences, encore et toujours, dans l’espace scolaire. Mort et blessures. Sans présumer de rien, cette énième violence devrait enfin être le déclic  pour trancher dans le vif la question de l’AEEM. Dissoudre semble impensable mais  réformer bien possible. En attendant, sans transition, nous nous apprêtons à vivre un mois de Ramadan très particulier. Dans la chaleur et l’obscurité, alors que les conséquences dramatiques de ce manque d’énergie ne cessent de mettre les Maliens à bout.