La sécurité, ce préalable

On a l’impression de toujours se répéter, de mettre en mots les même atrocités commises contre des populations civiles, de…

On a l’impression de toujours se répéter, de mettre en mots les même atrocités commises contre des populations civiles, de s’époumoner à réclamer un semblant de sécurité. Le groupe terroriste État Islamique a publié ce mardi des images de l’exécution de huit personnes. Une à Menaka, dans le nord du pays, deux au Niger et cinq Chrétiens enlevés sur la route Gao – Niamey. Dans le même temps, une Malienne indignée, sur les réseaux sociaux, a fait état de son mal-être suite à l’agression armée d’une de ses connaissances par des bandits en plein Bamako. L’infortuné, atteint par deux balles, a succombé à ses blessures à l’hôpital. Un centre hospitalier dont la gestion du blessé est aussi décrié, ce qui fait écho au mouvement actuellement en cours sur différentes plateformes pour dénoncer les actions de certains médecins, gynécologues pour la plupart. Tout ceci est révoltant, mais ce n’est nouveau. Changer ce narratif négatif, ou du moins essayer, c’est cela imprégner une nouvelle dynamique à la transition, pour citer le discours du nouveau président. Nous ne devons point accepter de laisser perdurer cette situation pour la population, déjà privée du lait nourricier de la Nation, tombé dans les méandres de l’insécurité. Les défis sont grands, nous l’entendons. Il n’existe de risque zéro nulle part, nous l’entendons également, mais entendez aussi les supplications, les souffrances, le mal-être constant population. « Partout où il y a une volonté, il y a un chemin » disait Lénine. Entendons-nous, nous ne pointons pas un doigt accusateur sur la nouvelle équipe dirigeante, car les problèmes n’ont pas commencé le 18 août 2020 ou le 24 mai dernier. Ils sont bien antérieurs. Le nouveau PM a promis une gouvernance par la « rupture », afin de sortir le Mali de l’ornière. À ce point, que dire? Wait and see.