Il y a huit ans, lorsque je posais mes valises à Journal du Mali, j’étais à mille lieues de m’imaginer ce qui allait suivre. Le challenge : comment exprimer en si peu de mots l’exaltante aventure humaine et professionnelle au sein de ce groupe. Les séparations sont toujours douloureuses, qui plus est après autant d’années. Nous sommes souvent tiraillés entre l’instinct grégaire, qui nous convie à rester dans notre zone de confort, à préférer une certaine sécurité, et cette envie de découverte, de changement. Et, une fois la décision prise, se pose l’inévitable question du bilan. Mon passage au sein du groupe Impact Media m’a beaucoup apporté. Sur un plan professionnel tout d’abord, avec la gestion de deux rédactions, une main libre dans le choix et le traitement des sujets, mais également des techniques pour rendre le journal plus attractif. Et bien plus encore. Sur un plan humain, dans le management de collaborateurs aux personnalités si différentes, la rencontre de personnes « plus » qui deviennent des amies, la découverte de soi, de ses limites…
En sus, c’est le lieu pour moi de vous remercier. Vous qui ne cessez de nous lire, de nous rester fidèles pour nous permettre d’avancer. Avec mes collègues, tout le long, nous avons essayé de vous offrir le meilleur traitement possible de l’information, dans un monde troublé et dans un Mali où les mots grands changements seraient un euphémisme. En dépit de mon départ, je suis convaincu, pour emprunter une analogie aux Jeux Olympiques, que la flamme ne va jamais s’éteindre. Elle demeurera allumée par ceux qui restent, qui par la suite la transmettront à de nouvelles générations, afin que brûle ce feu incandescent que rien ne pourra ébranler. « La vie n’est pas ce que l’on a vécu, mais ce dont on se souvient et comment on s’en souvient », disait Gabriel Garcia Marquez, immense écrivain colombien. Mon choix est vite fait.
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