On dit souvent que les journalistes n’aiment exposer que le négatif chez les autres. Une vérité sûrement. Cette semaine consacrée à la liberté de la presse est aussi l’occasion de poser un diagnostic, l’heure d’une autocritique. Dans une corporation où, comme je l’ai écrit il y a quelques semaines, la solidarité ne semble pas la chose la mieux partagée. Où des praticiens ne sont pas bien formés à ce métier. Il en résulte des productions d’une piètre qualité. Un autre revers est ce journalisme de parti pris affiché dans lequel ce ne sont pas les faits qui importent mais plutôt de ménager celui « qui donne ». Et si ce n’est pas donné de plein gré, la menace de publier des informations compromettantes ou « d’inventer » une histoire pour le salir peut en faire plier plus d’un. Sur le terrain, l’important est souvent de signer rapidement la fiche afin de passer au prochain reportage pour ensuite traiter les sujets en se basant sur les discours. Juger est une erreur, dit-on, mais ce n’est pas un jugement. Certains sont presque « obligés » d’agir ainsi, n’ayant ni salaire fixe, ni avantages sociaux dans leurs rédactions. Peut-être aussi parce qu’aujourd’hui nous avons pratiquement plus de Directeurs de publications que de journalistes. Les titres ne cessent d’apparaître, les médias de naître, sans réelles assises, juste pour « grioter » pour quelqu’un ou capter une ou deux insertions ou spots publicitaires. En sus, ces créations anarchiques permettent à certains de bénéficier de l’aide à la presse. Il est assez ironique de constater que, dans la presse, les micro-partis politiques sont critiqués pour cela. Une aide à la presse qui suscite beaucoup de débats entre les acteurs du secteur… Les écueils sont nombreux, trop pour ne pas pouvoir tous les lister en si peu de mots.
EN CE MOMENT
1 décembre 2024
29 novembre 2024
Le chemin est encore long
On dit souvent que les journalistes n’aiment exposer que le négatif chez les autres. Une vérité sûrement. Cette semaine consacrée…