Il est des fois où devant l’ordinateur l’inspiration a du mal à venir. Nous ne trouvons pas les mots pour développer notre pensée, donner notre avis sur les sujets qui ne manquent assurément pas. Chaque semaine nous pourrions écrire sur l’électricité, qui plus est après la sortie de la ministre de l’Énergie. Une sortie, et je vais tenter le « Je » ce coup-ci, que je n’ai pu suivre, je vous laisse en deviner la raison. Et pour ceux qui aimeraient savoir si un téléphone est en ma possession, oui, mais il était malheureusement en manque de jus. On se demande d’ailleurs aujourd’hui comment transcrire encore tout ceci et quel degré de politesse utiliser pour ne pas offenser. Quels sont les gestes à proscrire pour ne pas tomber sous le coup de l’atteinte au crédit de l’État? Pour les mots à ne plus employer, les critiques à ne plus formuler, nous avions déjà compris. C’est pour cela d’ailleurs que tout le monde ou presque s’est tu et que les décisions passent comme une lettre à la poste. Selon certaines théories scientifiques, 80% de notre communication est non verbale. Si elles sont confirmées, nous sommes bien mal embarqués. Un sourire trop large pourrait être considéré comme ironique, un mauvais pli des yeux comme menaçant, un mouvement de la main comme offensant. Pour les petits malins qui opteront pour des vocaux obséquieux, il existe la phonétique. Avec tout cela on en oublie presque un énième accident, impliquant de nouveau une compagnie trop souvent citée lors de sinistres, qui a fait 15 morts et plusieurs blessés. C’est le lieu de rappeler le mauvais état de routes et des véhicules et un style de conduite à tombeau ouvert. Après ces rappels forts doctes, il est temps pour nous d’appliquer ce conseil arabe : « il n’est rien de plus beau que le silence ». Dans notre cas, un silence de carpe et une position de statue.