Libérée, délivrée !

La bonne nouvelle de la semaine nous est venue de Côte d’Ivoire ! Non que nous soyons fan de l’ex Première…

La bonne nouvelle de la semaine nous est venue de Côte d’Ivoire ! Non que nous soyons fan de l’ex Première Dame du pays, désormais ex « prisonnière politique », car c’est bien la dénomination sous laquelle elle a été amnistiée en même temps que près de 800 autres personnes emprisonnées après la crise post-électorale de 2011 qui avait endeuillé son pays. Non. Il s’agit d’une vraie bonne nouvelle pour la Côte d’ivoire, car elle marque le début de quelque chose. De la vraie réconciliation, pourront assurer la grande majorité des Ivoiriens, tous bords confondus, qui sont de plus en plus las de la guéguerre que se livrent les politiques et dont tout un peuple est la victime collatérale. Soulagement donc dans les chaumières de Korhogo comme dans les buildings du Plateau. La libération de Simone Ehivet Gbagbo est un signal fort pour la réconciliation, la vraie, pas celle des petits fours à l’Ivoire, celle qui fait penser aux « petits » qu’on peut tourner la page. Les blessures restent, cicatrisant lentement, certes, mais elles ont reçu un baume qui apaise les cœurs et permet de se dire « elle a payé » (pour ceux qui sont victimes), « elle est libre » (pour ceux qui crient à l’injustice).

Délivrée de l’ « affaire Simone » dont le dossier est donc définitivement clos devant la justice ivoirienne, la Côte d’Ivoire retient à présent son souffle. Les « Gbagbophiles » donnent de la voix pour obtenir une liberté, serait-elle provisoire, pour leur icône. Le retour chez lui le 1er août de Jean-Pierre Bemba a relancé l’espoir. La dernière requête, datant d’il y a quelques semaines, avait été rejetée. Effacer les fautes, accorder la liberté, un nouveau départ, le sens de la « grâce ». Ailleurs sur le continent et même au Mali, la question du pardon face à la manifestation du droit est posée. Puisse la grâce libérer aussi ceux qui attendent la justice.