Dans la vie, il est souvent nécessaire de se faire une pause pour mieux se projeter. Recharger les batteries afin de mieux repartir, reposer l’esprit pour mieux redessiner les contours d’une nouvelle stratégie. L’exemplaire que vous tenez en main ou lisez au travers d’autres canaux est le numéro du break. Tout au long des huit premiers mois de cette année, nous nous sommes efforcés de vous donner l’information la plus fiable possible. Et ce n’est pas anodin à l’heure où les règnes des réseaux sociaux et des fake news imposent à tous de s’adapter et de faire preuve d’une extrême vigilance. Nous nous sommes inquiétés des résultats de la mauvaise campagne agricole, avons questionné le dispositif sécuritaire. Nous avons analysé la nouvelle Constitution, interrogé sur la demande de départ de la MINUSMA et sur les tensions persistantes avec certains signataires de l’Accord pour la paix, ainsi que sur le coup d’État au Niger. Nous avons aussi souri. Assez rare pour être souligné. Heureux après la libération en mars de notre confrère Olivier Dubois après près de deux ans de détention aux mains d’un groupe terroriste. Après la petite pause, nous serons dans une dynamique de suivi, de projection. Du départ de la mission des Nations Unies et des conséquences que cela pourrait engendrer, notamment sur le plan sécuritaire. Si, tel un effet domino, la rétrocession des emprises aux FAMa n’entrainera pas des situations pouvant définitivement enterrer l’Accord. De la suite de la Transition, qui accuse du retard sur le chronogramme et pourrait faire l’objet d’une prolongation. De la situation au Niger, avec le spectre de l’intervention militaire brandie par la CEDEAO. Des relations avec la France également. Après un silence, les évènements au Niger ont conduit à une nouvelle poussée de fièvre. C’est beaucoup, mais pas trop pour les efforts que nous déployons pour vous offrir les clés pour mieux comprendre tous les enjeux. Rendez-vous début septembre.