Entre les Maliens et EDM, c’est le grand désamour. Sur les réseaux sociaux et dans les discussions, beaucoup le clament et expriment leur désarroi face aux coupures d’électricité à répétition. Les années se suivent et se ressemblent et cela semble même empirer. Avec quatre à cinq heures d’électricité par jour à certains endroits, nombreux sont ceux qui ont du mal à mener leurs activités. Tailleurs, vendeuses de glace et de jus, meuniers, pour ne citer que ceux-là. Pis, dans le cadre de la « Rectification », des groupes électrogènes ont été réceptionnés en grande pompe en 2022. Ils devaient améliorer la production énergétique d’EDM, donc contribuer à ce qu’il y ait moins de coupures. Nous sommes encore en attente des retombées de ces nouvelles acquisitions, au-delà du « coup de com » qui revient aujourd’hui tel un boomerang. Nous avons l’habitude d’entendre que tout est prioritaire au Mali. Si cette affirmation recèle une part de vérité, c’est bien que sans électricité, pas de développement. C’est un préalable. Au-delà des discours creux, les Maliens ont besoin d’électricité, pas de coupures intempestives justifiées par d’incessants travaux de mise à niveau des systèmes. Si la situation à Bamako est très pénible, elle l’est doublement dans les régions. À Gao, la société civile, excédée par les coupures et l’absence de certains services étatiques, a lancé ce lundi un ultimatum de 72h au gouvernement pour remédier à la situation. À Mopti, on vit pratiquement à l’âge de pierre. Des témoignages font état de deux à trois heures d’électricité par jour. Le ras-le-bol est général et l’obscurité bien partagée. Les questions à se poser sont : comment poursuivre ainsi ? Quid du monopole accordé à l’EDM ? Quel recours aux énergies renouvelables ? Des interrogations que beaucoup se posent mais qui ne trouvent jamais d’échos. En attendant l’éternel recommencement des coupures. Que l’obscurité soit!
EN CE MOMENT
29 novembre 2024
Ombre et ombre
Entre les Maliens et EDM, c’est le grand désamour. Sur les réseaux sociaux et dans les discussions, beaucoup le clament…