C’est ce dimanche que plus de 8 millions de Maliens sont appelés aux urnes pour se prononcer sur le projet de nouvelle Constitution. Ils ont le choix entre le Oui et le Non. Deux mots simples mais qui déterminent et régulent toute une existence. Depuis plusieurs semaines, sous le manteau de la vulgarisation du projet, la campagne avait déjà débuté, très orientée vers le Oui. Elle donne une fausse impression. Celle d’une vulgarisation qui a touché toutes les couches, mais aussi d’une appropriation. Si, indéniablement, des efforts ont été faits, le résultat est à mon sens loin des attentes. Encore peu de Maliens savent réellement ce que contient le projet de nouvelle Constitution, le nombre des articles, ce que cela implique. Toutefois, il y a des certitudes, mais elles sont binaires. Il faut voter Oui parce que le Président de la transition appelle à le faire. Il faut voter non parce que certains Musulmans sont contre le terme « laïcité » dans le projet, lequel, selon eux, ouvre la porte à des dérives contraires à nos mœurs. Ce serait presque caricatural, mais malheureusement, cela ne l’est pas. C’est une amère réalité. Si beaucoup s’attendent déjà à une victoire du oui, l’un des enjeux, à n’en pas douter, sera le taux de participation, qui sera scruté. Au-delà, un autre enjeu sera le vote dans les zones contrôlées par des groupes armés signataires de l’Accord pour la paix, Kidal notamment. Le vote anticipé des Forces de défense et de sécurité, qui ne s’y est pas tenu, est déjà un indicateur. Quelles seront les implications de l’adoption d’une Constitution que tout le pays n’aura pas votée ? Et ce pas que pour des raisons sécuritaires. Des questions sont là, sûrement bien loin des préoccupations du commun des Maliens, pour qui deux mots importent : Oui ou non. À vos votes donc!
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29 novembre 2024
Référendum
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