De la résilience, il en faut au Mali. Pour surmonter les multiples épreuves. Sur les plans sécuritaire, économique, social… L’actualité est marquée ces dernières semaines par des affaires d’arnaques. Un jeune entrepreneur, qui était encore il y a peu exalté, traverse des « zones de turbulences ». Au-delà de ce cas, de nombreuses autres affaires d’escroqueries meublent les échanges, notamment sur les réseaux sociaux. Nous avons mené l’enquête sur Open Ai, pour en faire la Une de notre hebdomadaire de cette semaine. Mais l’actualité, c’est aussi le mois de Ramadan, qui a débuté il y a huit jours. Les mêmes réalités et les mêmes plaintes que chaque année, ou presque. Des prix qui s’envolent, des ménages qui souffrent. Le sac de sucre importé de 50 kg est passé de 30 000 francs CFA à 32 500 francs  juste avant le Ramadan. Pour en rajouter, les acteurs du secteur du gaz butane entérinent aussi une augmentation. Le prix de la bonbonne de 6 kg, la plus consommée, va passer de 6 360 à 8 090 francs CFA. Avec la subvention de l’État, il y a un an cette bonbonne de gaz était vendu 2 990 francs. En août 2022, face à la vie chère, le gouvernement avait pris un certain nombre de mesures pour lutter contre. Notamment l’affichage obligatoire des prix des différents produits, l’intensification des contrôles ou encore l’augmentation de la taille des brigades de contrôle. Mais aucune de ces mesures n’est totalement respectée. Dans son discours du Nouvel an, le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, avait regretté que certains acteurs ne jouent pas le jeu de la transparence. Un discours au plus haut niveau de l’État qui n’a pas été non plus suivi d’effets. Donc, comme chaque année, nous devrons prendre notre mal en patience et réécouter les assurances données à chaque instant par nos autorités.