Les routes de la mort

22 morts le 28 juillet, 6 le 2 août, 3 deux jours plus tard. Tous victimes d’accidents de la circulation.…

22 morts le 28 juillet, 6 le 2 août, 3 deux jours plus tard. Tous victimes d’accidents de la circulation. À ceux-là, s’ajoutent de nombreux blessés graves. L’actualité ces derniers jours, outre la désobéissance civile, est très marquée par les nombreux sinistres intervenus sur nos routes nationales. La responsabilité est certes partagée, entre des individus plus croque-morts que chauffeurs et une propension à des vitesses à la limite suicidaires. Toutefois, le curseur accusateur pointe également nos routes et leur état. Désastreuses, déplorables, impraticables, notamment en cette saison des pluies, ce ne sont pas les qualificatifs qui manquent pour les qualifier. On ne compte plus les nids de poule, non seulement à Bamako mais également sur les routes reliant différentes villes de l’intérieur du pays. Il y a tout juste un an, des jeunes enclenchaient le mouvement des routes de la colère, pour les réclamer en meilleur état. Au passage, c’était une revendication toute légitime. Face à la pression, les autorités se sont empressées de faire des promesses pour faire taire les bruits et calmer la fureur. Une année plus tard, les lignes n’ont pas vraiment bougé. Ce serait un euphémisme que de dire que notre pays fait face à beaucoup de défis. Mais les routes et les infrastructures sont d’une importance capitale pour le développement et l’image d’un pays. Bien plus du moins que le slogan « Bamako la coquette ». Car souvent la coquetterie se résume à se parer d’atours brillants pour les fêtes de fin d’année, qui masquent mal la teigne. Il nous faut malheureusement des évènements fâcheux pour nous rappeler nos devoirs, nos promesses. Roulez prudemment, respectez le Code de la route, elle est importante cette sensibilisation, mais… Soignez nos routes et pansez leurs plaies, afin que des familles n’aient pas à panser celles de leurs proches.