Reprise et bientôt sont deux mots qui sont toujours associés à « trafic ferroviaire » au Mali. Une nouvelle fois, on parle d’une relance imminente du trafic ferroviaire des voyageurs entre Bamako et Kayes. Comme une impression de déjà-vu, ou de plusieurs déjà-vus. Fin 2018, après quelques coups de peinture, un train, après plusieurs années d’arrêt, était de nouveau sur les rails. Une reprise célébrée et qui a suscité un espoir vite douché par l’arrêt du trafic, rattrapé par les implacables réalités, la vétusté des équipements notamment. En juillet 2022, un nouveau voyage test a été organisé. Là encore, médiatisation, joie et espoir d’une population nostalgique de revivre une époque et de regoûter aux sensations d’un voyage en train bien enfouies dans les mémoires. Si les mêmes causes produisent les mêmes effets, rien d’étonnant, sans présumer de quoi que ce soit, à ce que la reprise annoncée ne soit finalement qu’éphémère. Allons-nous au Mali nous contenter de cela ? De l’à peu près ? Des promesses non tenues ? D’une vie loin de l’évolution du monde ? Nous devrions être jaloux et envieux. Pas dans le mauvais sens, mais plutôt de ce qui permet de se bouger et de faire comme l’autre, voire plus. Le Sénégal a lancé en décembre 2021 son Train express régional, qui donne au pays des allures plus modernes et a permis un peu de désengorger Dakar. En Côte d’Ivoire, les travaux sont en cours pour le métro d’Abidjan, même s’ils ont pris un énorme retard dû aux difficultés de déguerpissement des populations vivant dans les zones d’emprise de la voie ferrée. La mise en service est prévue pour dans cinq environ. Nous n’avons pas les mêmes problèmes, nous rétorquera-t-on. Il est vrai que beaucoup d’argent est mobilisé pour la sécurité et la lutte contre le terrorisme, mais ne sommes-nous condamnés qu’à cela ? Survivre au lieu de vivre…
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22 octobre 2024
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Siffler la fin de la récréation
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