Trouver la bonne voie

Quelle sera la bonne option ? Enclencher des négociations ou continuer à combattre ? L’un empêche-t-il l’autre ? En visite au Mali en…

Quelle sera la bonne option ? Enclencher des négociations ou continuer à combattre ? L’un empêche-t-il l’autre ? En visite au Mali en début de semaine, le ministre des Affaires étrangères de la France a réaffirmé la position de son pays : « officiellement », aucun dialogue avec les terroristes. Moins inflexible sur la question s’est montré le Premier ministre de transition, qui a cité notamment des recommandations du Dialogue national inclusif. La France, qui cherche à engager dans son sillage les efforts européens pour l’aider dans la lutte contre le terrorisme, n’a pas intérêt à afficher autre chose que le bâton. Mais le sécuritaire a montré des limites. Aussi vrai que les populations devront composer au quotidien avec la pauvreté et l’impunité, aussi vrai que le terrorisme saura se nourrir d’un terreau fertile. Financé qui plus est par des États, par le narcotrafic, ou par les rançons pour des otagesCette histoire qui semble sans fin a aussi démontré qu’il ne suffisait pas de couper la tête du monstre pour l’abattre. Le reste de son corps reste venimeux. Comme angle de vue, nous devons aussi adopter celui des populations locales, celles qui souffrent, qui aspirent pour certaines à n’en point douter à la vengeance, mais qui aspirent encore plus à vivre. Dans des zones où la présence armée n’est que sporadique, où les incursions terroristes sont meurtrières et la crainte permanente. Cette psychose doit-elle continuer ? Encore, comme déjà dit, négocier avec des groupes terroristes ne signifie pas déposer les armes en attendant un accord miracle. Il est nécessaire avant que les rapports de force changent, afin de d’entamer un dialogue dans la position du dominant. Pour cela, le harcèlement auquel procèdent la force Barkhane et les FAMa est une clé.

Boubacar Sidiki Haidara