France : Nouvelle déconvenue pour Macron après la démission de Lecornu

Emmanuel Macron fait face à une nouvelle crise politique. Moins d’un mois après sa nomination, Sébastien Lecornu a présenté sa…

Emmanuel Macron fait face à une nouvelle crise politique. Moins d’un mois après sa nomination, Sébastien Lecornu a présenté sa démission ce lundi 6 octobre, plongeant l’exécutif dans une nouvelle phase d’incertitude.

À seulement vingt-sept jours de son arrivée à Matignon, Lecornu tire déjà sa révérence, incapable de surmonter les obstacles politiques qui bloquent l’action gouvernementale. Sa nomination, intervenue le 9 septembre pour succéder à François Bayrou, devait incarner un nouveau souffle après une succession de chefs de gouvernement depuis 2017 : Édouard Philippe, Jean Castex, Élisabeth Borne, Gabriel Attal, Michel Barnier puis Bayrou lui-même. Mais cette démission express vient s’ajouter à la longue liste des déconvenues d’Emmanuel Macron, désormais confronté à une instabilité chronique au sommet de l’État.

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Lecornu a invoqué l’absence de conditions politiques favorables et l’impossibilité de construire une majorité stable dans un Parlement fragmenté. Sa volonté de gouverner sans recourir systématiquement à l’article 49.3, censée favoriser le dialogue, s’est heurtée à l’intransigeance de plusieurs groupes d’opposition. Le manque de renouvellement de son équipe gouvernementale, trop proche de la majorité présidentielle, a également suscité de vives critiques. Les Républicains ont menacé de retirer leur soutien, tandis que d’autres partenaires politiques ont dénoncé l’absence de vision claire.

Cette démission, survenue ce lundi 6 octobre, est un revers majeur pour Emmanuel Macron qui voit s’effriter, une fois de plus, l’autorité de son exécutif. Elle souligne l’incapacité de l’Élysée à maintenir la stabilité gouvernementale et pose la question de la stratégie à adopter pour sauver la fin du quinquennat. À l’heure où les réformes majeures sur les retraites, la transition énergétique ou la politique migratoire sont encore sur la table, le chef de l’État se retrouve contraint de repenser en urgence son dispositif politique, alors même que l’hypothèse d’un nouveau remaniement se profile déjà.