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Temps couvert sur la RDC Le lundi 19 septembre, la manifestation de l’opposition pour réclamer le départ de Joseph Kabila à la fin de son mandat, a dégénéré après avoir été dispersée par la police, donnant lieu à de violents affrontements qui ont fait 17 morts, dont 3 policiers selon le gouvernement, 50 morts d’après le bilan de l’opposition. Le lendemain matin, alors que se multipliaient les appels au calme, trois sièges de partis d’opposition ont été incendiés, alors que certains d’entre eux participent au « dialogue national politique inclusif » devant préparer les élections, boudé par d’autres formations de l’opposition, dont l’UDPS d’Étienne Tshisekedi. Ce parti accuse le gouvernement, qui de son côté se dégage de toute responsabilité. Cette détérioration de la situation en République démocratique du Congo, aux yeux de beaucoup d’observateurs, était prévisible, le président sortant Kabila étant accusé de vouloir faire « glisser son mandat », alors que la Constitution l’empêche d’en briguer un nouveau. L’opposition, qui réclame une convocation du scrutin présidentiel dans les délais constitutionnels, semble désormais prête à en découdre avec le régime qui s’engage progressivement dans une démarche de répression vis-à-vis de ses contradicteurs. Les nuages s’amoncellent dans le ciel du géant de l’Afrique centrale, qui fait craindre à cette région de graves soubresauts si les élections ne se tiennent pas en décembre, comme prévu par la Constitution. Ce vendredi 23 septembre, les travaux du dialogue devraient normalement reprendre.