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Loi électorale : la classe politique divisée Le gouvernement tient d’une main le flambeau de la réunion des conditions nécessaires au bon déroulement des élections à venir, de l’autre, le nouveau projet de loi électorale. Sur la table de l’Assemblée nationale, ce projet ravive l’effervescence au sein de la classe politique malienne. L’opposition rejette certaines dispositions de ce projet, dont le parrainage des candidatures à l’élection présidentielle par au moins 15 députés, 5 conseillers nationaux et le montant de la caution qui passe de 10 à 35 millions de francs CFA. Au cours d’une conférence de presse, tenue le samedi 3 septembre, les leaders de l’opposition ont exigé le retrait pur et simple des points relatifs à ces dispositions, qu’ils jugent antidémocratiques et discriminatoires car visant à exclure des prétendants sérieux au fauteuil présidentiel. Cette nouvelle loi électorale, une fois adoptée, devrait permettre de corriger certaines insuffisances de l’ancienne loi, soutient le camp d’en face, qui estime qu’elle évitera certaines candidatures jugées fantaisistes . Face à ce tollé, le gouvernement ira-t-il jusqu’au bout ? Rien n’est encore joué car le protocole additionnel de la CEDEAO sur la gouvernance, la démocratie et les élections, sur lequel s’appuient les opposants, interdit toutes modifications substantielles de la loi électorale six mois avant les élections. Or les élections communales devraient se tenir dans deux mois…