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Produits vivriers : Les importateurs mécontents Certains produits de consommation courante, comme les oignons ou les fruits et légumes, et particulièrement la pomme de terre, sont de nos jours très chers et presque inaccessibles aux couches sociales les plus démunies. Le secrétaire général, Broulaye Ballo, et la vice-présidente, Lah Kadidiatou Lah, de l’Association des importateurs des produits agro-alimentaires au Mali (AIPAAM), expliquent que la responsabilité de cette situation se situe au niveau de la douane, qui a fixé des taux de droits de douanes élevés. L’objectif est d’appliquer la nouvelle norme de la CEDEAO visant à protéger les productions vivrières nationales. Pour les importateurs, cet argument ne tient pas car il n’y a aucune opposition entre producteurs locaux et importateurs, puisque les produits ne sont importés qu’après épuisement des produits locaux sur le marché, généralement à partir du mois de juin, et cela depuis 1997. Les commerçants dénoncent le fait que, malgré l’application de ces mêmes textes pour les mêmes produits, notamment la pomme de terre en provenance du Maroc, les taxes vont du simple au double quand on compare avec ce qui est perçu en Côte d’Ivoire, au Niger, au Sénégal et au Burkina Faso, qui sont pourtant des pays de la CEDEAO (2 millions de francs CFA le camion, contre 7 millions au Mali).