- 09h17
Alors que la campagne cotonnière se referme dans la zone CMDT de Koutiala, celle des « transformateurs » s’ouvre. Des dizaines d’usines transforment la graine de coton en huile alimentaire et aliments bétail. Outre les difficultés pour acquérir la matière première produite par la CMDT, et insuffisante pour couvrir les besoins, les industriels de la Fédération nationale des producteurs d’huile et d’aliments bétail (FENAPHAB) sont confrontés aux contraintes liées à l’importation. Située à environ 315 km de Bamako, « la ville usine » de Koutiala compte des dizaines d’unités, dont seulement « 2% se trouvent dans la zone industrielle », explique M. Boubacar Sidiki Diabaté, Secrétaire général de la FENAPHAB. En effet, la ville s’est développée autour des premières unités, qui ont fini par se retrouver en plein centre. Outre cette contrainte majeure, la FENAPHAB, qui a acquis toute la production de coton graine de la CMDT pour un montant de 37 milliards de francs CFA, doit importer le reste de ses besoins en matières premières de la sous-région. Avec des prix variant d’une région à l’autre et le paiement de « frais indus », selon ses responsables. Malgré leurs 30 millions de litres d’huile alimentaire et les 300 000 tonnes d’aliments bétail, les producteurs se plaignent d’une « concurrence déloyale » des produits importés et du coût élevé de l’énergie. Pour faire face aux difficultés, ils envisagent une confédération des producteurs de la sous-région, afin « d’uniformiser les taxes et de supprimer la TVA dans la zone UEMOA », et la diversification.