Au quartier Hippodrome, les jeunes connaissent tous celui qu’ils considèrent comme un « grand frère ». Ouvert, disponible, « il a nos idées et partage nos visions », apprécie Idrissa Sangaré, jeune habitant de la Commune 2 et fier de son homonyme qui a réalisé de nombreuses infrastructures sociales dans cette circonscription. Né à Bamako il y a 50 ans, le ministre de la Communication du premier gouvernement de l’ère IBK, a fait des études en ingénierie du génie électrique au Canada avant de rentrer au Mali en 1991. Recruté à EDM S.A, il y passe quinze ans avant de partir s’investir dans le privé. Il crée une société et gère un projet de production électrique privée à Sirakoro (Bamako). En 2012, « quand tous les problèmes du Mali se sont étalés aux yeux du monde, avec certains jeunes, nous avons décidé de nous impliquer dans la politique ». Un engagement qui avait en fait débuté quinze ans plus tôt, au sein du parti US-RDA, pour lequel il a été candidat lors de législatives de 2007, finissant au second tour. De l’expérience Convergence d’actions pour le peuple (CAP), dont il est membre fondateur, il retient une leçon : « il faut se préparer si l’on veut aller loin ». Des dissensions au sein du parti au moment de la présidentielle entraà®nent la scission, et avec un groupe d’amis, il quitte la CAP pour soutenir le candidat IBK, dont il sera le directeur adjoint de campagne. En septembre 2013, C’est l’entrée au gouvernement, o๠Jean-Marie occupe le département de la communication et des nouvelles technologies, à la grande surprise de ses nombreux soutiens, qui le voyaient plutôt à l’énergie. Dans la foulée, nait en novembre Jamaa qui, opposé à la liste conduite par Karim Keà¯ta, échoue à faire élire des députés en commune 2. « La particularité de notre parti, au-delà des discours, C’est le comportement. D’abord, ne pas promettre ce que l’on ne peut pas réaliser. Ensuite, nous investir dans l’éducation auprès des populations », explique le président qui estime qu’il faut refaire l’éducation politique du peuple (Jamaa, en bambara). « Jamaa s’adressant surtout à la tranche jeune de la population, nous devons permettre que cette population soit à niveau de responsabilité pour assurer ses charges futures. Dans le réarmement moral du Malien, l’encadrement est très important pour ancrer les leaders de demain», assure-t-il. « On a suffisamment donné dans la médiocrité dans ce pays, tâchons à présent de cultiver l’excellence » conclut-il. Un crédo qui le pousse à s’investir depuis 2014 dans le projet de construction d’une centrale électrique privée, en partenariat avec un groupe chinois et EDM. « Rassembleur », « à cheval sur ses principes », les avis sont quasi unanimes quand on interroge ceux qui l’ont côtoyé. Lui-même se reconnait têtu, « si on le prend dans le sens de quelqu’un qui ne lâche pas facilement prise ». Avec JAMAA, Jean-Marie Sangaré entend bien aller le plus loin possible, avec en ligne de mire, les prochaines communales.
Jean-Marie Idrissa Sangaré, « avec JAMAA, former les leaders de demain »
Publié le 18.09.2015 à 00h00 par Journal du Mali

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