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Le Forum de Bamako à l’écoute des femmes

La fondation « Forum de Bamako » a débuté ses débats ce mardi 11 février avec les femmes. Des voix qu’on entend trop peu et qui pourtant sont les piliers de la société malienne et africaine par extension. Du coup, les organisateurs du Forum ont décidé de faire un préforum de deux jours les 11 et 12 février consacré au « Genre et problématique de la consolidation de la paix dans l’espace sahélo-saharien ». Pour Kabiné Komara qui préside la session :  » Les femmes sont le socle et les dépositaires d’une culture traditionnelle qui leur attribuait un rôle prééminent dans l’« administration » de la cohésion familiale et sociale, la transmission et la perduration des valeurs fondatrices du vivre ensemble. Elles savent mieux que quiconque s’inspirer des mécanismes traditionnels de gestion et de résolution des conflits ». Parmi les panélistes, Mme Sangaré Coumba Bah, ministre de la promotion de la femme, Maà®tre Soyata Maiga, Bintou Samaké, présidente de Wildaf Mali, Fatoumata Siré Diakité de l’APDF, Commandant Aminata Diabaté, Coulibaly Aissata Touré du Réseau des femmes opératrices du Mali(REFOE). Femmes victimes de violence en situation de conflits au Mali : Quelles formes de justice pour les femmes victimes de violences ? Une thématique phare après la crise qu’ont traversé les femmes du Nord particulièrement. Maà®tre Soyata Maiga rappelle que beaucoup ne connaissent pas leurs droits et pourraient s’adresser à  des juridictions compétentes pour obtenir réparation. Elle rappelle en outre des instruments clés comme le protocole de Maputo ou la Cour Africaine des droits de l’homme et des peuples, o๠elles peuvent porter plainte. Un autre sujet qui intéresse ces femmes est le processus de Démobilisation, Désarmement et Réinsertion(D dont on parle très peu et développé par le Commandant Aminata Diabaté. Ce processus découle de la résolution 1325 des Nations et comporte un certain nombre d’étapes. Au Mali, le processus n’a pas vraiment débuté et doit être mis en place, espère Mme Diabaté. Enfin, Aminata Touré, présidente du REFOE, le réseau des femmes opératrices économiques a évoqué la situation socio-économique des femmes après la crise au Nord. Elle déplore le fait que beaucoup de femmes qui avaient une activité économique générant des revenus, errent désormais dans la nature comme déplacées. Des mesures d’accompagnement et d’aide à  ces femmes avaient été évoquées lors de la transition mais elles restent inappliquées. Pendant deux jours, ces femmes et bien d’autres auront l’occasion de débattre de toutes ces thématiques et dégager des pistes de solutions pour encourager la réinsertion socio-économique de femmes en période post-conflit.

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