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Macron, les 100 jours

Le Président de la République française a été élu il y a trois mois. Le mardi 15 août, il a passé le cap symbolique des 100 jours. L’occasion de mesurer l’efficacité de son administration alors que l’effet Macron ne semble plus faire recette dans les sondages.

100 jours après l’étonnante victoire d’Emmanuel Macron, ex-banquier de 39 ans et politicien rusé qui a su se hisser sur le trône présidentiel français avec un score confortable, s’attirant l’antipathie des caciques de la politique, de gauche comme de droite, qui se sont fait humilier par ce nouveau venu, la sauce ne semble plus prendre avec l’opinion française.

Tout avait pourtant bien commencé pour ce président dynamique, qui a su rapidement endosser le costume idoine et donner de la France une impression positive à l’international, notamment en Europe, en défendant l’Accord de Paris de la COP 21, duquel les États-Unis se sont retirés, dans sa bonne gestion du Président américain Donald Trump, du Russe Vladimir Poutine ou du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, même si sa sortie lors du G20 sur la surnatalité africaine ou sa volonté de maintenir en place le Président syrien Bachar Al Assad pour organiser une transition politique sont les points noirs d’une diplomatie plutôt réussie.

Fin de la lune de miel Les premières difficultés n’ont cependant pas tardé à surgir. Quatre de ses ministres ont dû renoncer à leur portefeuille et la nouvelle Assemblée nationale, dominée par son parti La République en marche (LREM), est composée majoritairement de députés novices, épinglés pour leur discrétion dans l’Hémicycle et des couacs et des cafouillages, mis sur le compte de leur inexpérience. Sa réforme du travail, l’un des projets phares de son mandat, passe mal, de même qu’une série de mesures impopulaires concernant les retraités et les fonctionnaires, ainsi que la réduction des dépenses publiques. S’y est ajoutée sa volonté de créer un poste officiel de Première dame pour son épouse, l’élégante Brigitte Macron. Puis surgit une réputation d’autoritarisme suite au bras de fer avec son Chef d’état-major des armées, le Général De Villiers, qui donnera son congé sous les applaudissements militaires, fausse note donnant l’impression d’un pouvoir technocratique verrouillé par l’Élysée.

Depuis la fin juillet, Emmanuel Macron chute donc dans les sondages. Seuls 36 % des Français lui feraient encore confiance. Une forte baisse, comme aucun président français n’en avait connue après 3 mois depuis Jacques Chirac en 1995. Il fait pire en matière sondagière que Nicolas Sarkozy et François Hollande au même stade de leur mandat. Alors l’effet Macron, estompé, fini ? Les 44 % de Français qui lui font toujours confiance ne semblent pas de cet avis.

 

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