Le désormais ex maire de la commune IV du district de Bamako figure en bonne place parmi les hommes du premier ministre Oumar Tatam Ly. Il hérite du portefeuille de l’Urbanisme et de la politique de la ville. De mémoire de Maliens, C’est la première fois que l’on crée un ministère en charge de la politique de la ville. Le choix de Moussa Mara ne pouvait mieux tomber. C’est du moins ce que pensent beaucoup d’observateurs. Son statut d’ancien maire lui confère, indique-t-on, des prédispositions pour offrir la capitale des trois caà¯mans et de toutes les villes de Bamako, une image de mégapole mondiale. Donc relever le défi. Les initiatives qu’il a prises pour l’amélioration du cadre de vie des populations de la commune IV sont autant de préjugés favorables pour le ministre qui continue son ascension dans le landernau politique malien. Un homme d’initiatives Parmi les initiatives de Moussa Mara en commune IV qui plaident en sa faveur, on peut citer le projet ACI 2000. Ce projet ambitieux doit bientôt entrer dans sa phase opérationnelle et qui, selon M. Mara, est un programme « cohérent avec le plan de développement économique et social (PDESC) de la commune et se situe dans le cadre des principales politiques publiques du pays ». Il tient compte des spécificités et des besoins cruciaux de notre collectivité. Il repose sur quelques idées phares notamment en matière de gouvernance, de promotion de l’emploi des jeunes, gestion foncière ou de respect des règles. Il contient des idées novatrices dans les domaines sociaux culturels, environnementaux, scolaires. Notre stratégie de mise en Âuvre du programme communal repose sur un effort substantiel des services municipaux et des populations d’une part et sur l’association de toutes les bonnes volontés d’autre part. Le tout nouveau ministre de l’Urbanisme et de la politique de la ville aura du pain sur la planche. Il arrive quelques semaines seulement après les inondations meurtrières qui ont endeuillé Bamako notamment sa commune(IV) et la commune II. Cette catastrophe est imputée à la faiblesse de l’Etat traduite par l’incurie et la corruption des agents municipaux d’une part et les constrictions anarchiques de certains citoyens d’autre part. Il doit certainement jouer un rôle actif dans l’enquête qui sera ouverte pour la circonstance comme l’a indiqué le président Ibrahim Boubacar Kéita. Il doit aussi composer avec son collègue de l’Assainissement, pour nettoyer les écuries d’Augias de la capitale qui croule par endroits sous le poids des immondices.
Moussa Mara ou le défi de la modernisation des villes maliennes
Publié le 12.09.2013 à 00h00 par Journal du Mali

Tags : Moussa Mara | ville
À LIRE AUSSI
-
Yelema : désormais dans une « opposition » affichée à la Transition ?
-
Moussa Mara : « Il faut qu’on travaille à la réussite de la Transition plutôt que de s’ériger en opposant »
-
Mali – Crise politique: après la stupeur, les réactions des acteurs politiques
-
Partis politiques : ces présidents qui cèdent le fauteuil