Les autorités de transition ont rendu publique, ce jeudi 14 août 2025, l’interpellation de onze individus soupçonnés de préparer une action visant à compromettre la stabilité des institutions.
L’annonce, faite au journal télévisé de l’ORTM, fait suite à une opération menée le 1ᵉʳ août par les services spécialisés, qui affirment avoir neutralisé un réseau incluant des éléments des forces armées et de sécurité, ainsi que des soutiens extérieurs présumés.
Parmi les personnes arrêtées figure Yann Christian Bernard Vézilier, ressortissant français, officier mécanicien de l’air. Entré en service en 1993, il est passé par les grades de sous-lieutenant en 2001, lieutenant en 2003, capitaine en 2009, commandant en 2015 et lieutenant-colonel en 2016. Décoré en 2020 comme chevalier de l’Ordre national du Mérite pour ses vingt-sept ans de service, il est présenté par Bamako comme travaillant pour le renseignement français.
LA SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ
Le communiqué cite également le général de brigade Abass Dembélé, ancien gouverneur de Mopti de 2020 à 2025 et fils du colonel Koké Dembélé, ex-chef d’état-major de l’armée de terre. Blessé en 2012 à Konna, il a occupé plusieurs postes stratégiques, notamment la direction de l’École d’état-major de Koulikoro, le commandement de la région militaire de Tombouctou, et a suivi une formation à l’École de guerre en France.
Autre personnalité de haut rang, la générale de brigade Néma Sagara est la première femme à atteindre ce grade dans l’Armée de l’air malienne. Formée au Mali, en France et aux États-Unis, elle a commandé à Gao et Bamako, participé à des missions de l’ONU en Côte d’Ivoire et au Liberia, et dirige depuis 2017 le Secrétariat permanent de lutte contre la prolifération des armes légères.
Huit autres noms figurent sur la liste communiquée : lieutenant-colonel Baba Dembélé, lieutenant-colonel Saybou Keïta, lieutenant-colonel Mamadou dit Tiekoro Diarra, lieutenant-colonel Tagalo Diop, capitaine Mohamed Ouattara, caporal Amadou Bouba Coulibaly, sergent-chef Boucary Karacodjo et Yacouba Kodio.
Le gouvernement affirme que la situation est « maîtrisée » et que l’enquête se poursuit pour identifier d’éventuels complices. Les autorités appellent les citoyens à signaler toute information utile aux forces de sécurité.