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« Paroles de filles » : les jeunes femmes leaders engagées pour Beijing+20

Ce 26 novembre à  Bamako a eu lieu, le lancement de la campagne mondiale Beijing+20, contre les violences faà®tes aux femmes organisé par ONU Femmes et le ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille. Ainsi durant 16 jours, chacun est invité à  se mobiliser pour dire non à  l’indifférence et à  la souffrance de celles qui subissent les coups et les humiliations au quotidien. En marge d’un panel composé de jeunes femmes, de jeunes filles, de lycéennes brillantes, de bachelières et aussi de militantes de la cause des femmes issues de divers domaines d’activité, nous avons rencontré trois jeunes femmes leaders. Elles témoignent sur leur engagement pour l’avancement du droit des femmes ou tout simplement sur leur statut de femme moderne… Diallo Nana Diaby, communicante, créatrice du Phi Phi Show « En tant que femmes, nous sommes conscientes des réalités des différentes communautés desquelles nous sommes issues. Que chaque femme à  son niveau continue à  nourrir l’espoir qu’elle a et surtout à  rêver, car sans rêves, nous ne saurons pas par o๠commencer le combat. Je fais personnellement du coaching. Nous avons remarqué qu’il est déjà  appliqué à  tous les niveaux, dans la cellule familiale quand les parents ou la belle-famille doivent intervenir pour régler un conflit conjugal. Mais, je suis persuadée que chacun a quelque chose de positif en lui même, qu’il faut développer et le coaching professionnel sert à  cela. Enfin, si plus souvent on se donnait la main au lieu de se diviser, on pourrait avoir un Mali meilleur… » Adjaratou Sangaré, militante politique « En 1995, lorsque les femmes étaient réunies à  Beijing, je n’avais pas dix ans et l’occasion plus tard nous a été donné de rencontrer les vraies actrices de Beijing, pour évoquer les perspectives de la jeune fille malienne. Il faudrait maintenant fédérer les acquis pour évoluer ensemble vers une société plus égalitaire. L’avenir du Mali, c’est sa jeunesse et on ne peut pas parler de cette jeunesse sans parler des jeunes femmes. Donc, je crois qu’il est primordial que nous nous formions et nous mettions ensemble pour combattre les obstacles pour arriver à  un avenir meilleur. Quant à  nos aà®nées, elles doivent laisser la place aux jeunes femmes. Et ce temps là  est arrivé ». Mariam Diallo Dramé, présidente d’AFLED, Association Femmes leadership et développement En premier lieu, je salue nos mère, nos tantes et toutes ces femmes leaders qui nous ont précédé. Aujourd’hui, nous suivons leur traces et ne sommes nullement en concurrence avec elle, ni pressées dans la lutte pour le droit des femmes. Je souhaite que de plus en plus de jeunes femmes prennent conscience des défis liées à  leur condition et cela au nom de la démocratie. Aujourd’hui, force est de constater que la jeune femme reste confrontée à  la violence, la toxicomanie, les viols et les mariages précoces etc… C’est pour tout cela que je me bats. Naba Aminata Traoré, artiste chanteuse « En tant que femme, il ne faut jamais perdre le courage et la volonté. En général, la société exerce une telle pression pour qu’on n’y arrive pas. Donc, il faut garder la tête haute et se dire qu’être une femme, ça ne peut jamais être un facteur de régression. à‡a peut pas t’arrêter ! C’est parce que tu es femme que tu dois faire encore plus pour t’affirmer. Donc la confiance en soi est primordiale et surtout ne pas écouter ce que racontent les gens autour de toi. Quelque soient les voies qu’on utilise, à  travers la chanson ou la poésie, on a une approche plus facile des autres. Et il y a plus d’humilité dans la chanson, donc c’est un bon moyen pour moi de toucher les gens. »

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