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Qu’allons nous faire des cinq prochaines années ? (1) : Apprendre à anticiper le pire…

Le fatalisme africain fait légion. Cette capacité à  se lamenter et à  pleurer nos morts, après qu’ils soient morts justement. Les inondations qui ont frappé Bamako hier, ont endeuillé de nombreuses familles, sans parler d’un bilan qui s’alourdit d’heure en heure dans les hôpitaux. Il faut mentionner cette famille qi a perdu 8 membres dans le déluge… Sans parler des corps qui n’ont pas encore été retrouvés, des enfants disparus, emportés par les eaux, les torrents et les caniveaux à  ciel ouverts. Bankoni particulièrement, o๠le temps semble figé n’a pas été épargné. Ou encore Sébénicoro et son pont du Woyowayanko submergé par les eaux, les voitures charriées, les murs effondrés, une bérézina, causée par les caprices de Dame Nature. Il n’y a pas que les autorités… Mais si Dame nature a joué sa partition, les Hommes eux n’ont pas joué la leur, se contentant d’assister une nouvelle fois à  leur manque d’anticipation. Des années que Bankoni fait figure de ghetto dans la cité des trois caà¯mans, un quartier sur lequel, le temps ne semble pas avoir de prise, encore moins sur les citoyens ou les autorités communales en charge de l’assainissement et des voiries. Plus occupées à  morceler des terrains ou à  assister à  des ateliers dans les hôtels climatisés qu’ à  établir de vraies normes de construction des maisons… Bankoni, en commune I, des maison vétustes, des ordures ménagères jetées à  tout va, des caniveaux bouchés et des eaux sales qui s’écoulent en attendant le déluge. On y fait ses ablutions à  côté des moustiques et eaux stagnantes. Et Madame le Maire ? En déplacement dira t-on… Bref, à  vouloir se lamenter, si nous balayions un peu devant nos portes ? Si nous nous levions pour améliorer notre environnement ? Si nous pavions les rues comme à  Missira ? Une petite dose de volonté suffirait et une once de bon sens… A défaut de la volonté politique, si les citoyens prenaient leurs vies en main et curaient eux même leurs caniveaux. N’est-on pas toujours mieux servi que par soi même ? Il est déplorable de constater des habitudes néfastes qui ont la peau dure, le manque de conscience civique, et qui provoque les catastrophes ou en tout cas, ne limite pas les dégâts. Et toujours les mêmes discours à  la veille de l’hivernage… Oui la nature s’est déchaà®né sur Bamako hier, a montré sa folie et les citoyens en ont pris un coup. Encore une fois, on s’accusera les uns et les autres mais le ciel ne prévient jamais. Alors, qu’allons-nous faire les cinq prochaines années pour aider le nouveau Président à  changer les choses ? Comment allons-nous changer notre sort en anticipant tout simplement sur les choses. Pour une vraie politique préventive de l’environnement !

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