Sadio Lamine Sow : Ministre d’Etat, des Affaires Etrangères et de la Coopération internationale Sadio Lamine Sow, seul ministre d’Etat, chargé des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, a la particularité d’être proche du président burkinabé Blaise Compaoré dont il était jusqu’ici un des conseillers spéciaux. Il vivait à Ouagadougou depuis plusieurs années. Arrivé au Burkina Faso à la faveur de la Révolution Sankariste, Sadio Lamine Sow rencontrera le président Compaoré et, depuis les premières heures de la prise du pouvoir par ce dernier à Ouagadougou, il s’occupa de sa communication et de ses relations publiques, avant d’être l’homme de missions beaucoup plus spéciales. A Ouagadougou, des indiscrétions sont convaincues que C’est grâce aux bons offices de cet homme que les relations avec feu, le colonel libyen se sont rapidement améliorées après l’assassinat du capitaine Thomas Sankara C’est ce conseiller de Blaise Compaoré qui est aujourd’hui le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale du Mali. Une telle présence laisse supposer que C’est par son entremise que la question du nord du Mali sera gérée par le médiateur, à preuve la libération de l’otage suisse s’est faite par son canal et ce sont ses hélicoptères qu’on a vu au dessus de Tessalit et Tombouctou. M Sow aura à prouver qu’il est plus Malien que Burkinabé. Gal Tiéfing Konaté nommé à la Sécurité intérieure et à la Protection civile Le Général Téfing Konaté a longtemps occupé le fauteuil de Directeur de la Gendarmerie nationale avant de se retrouver à la tête de la sécurité intérieure et la protection civile. Homme du sérail, le nouveau directeur de la gendarmerie est un chef militaire aux qualités techniques et sociales avérées. Né le 30 septembre 1954 à Bamako, Tiéfing Konaté est diplômé de l’àcole militaire interarmes de Kati (promotion 1974-77). Sous-lieutenant puis lieutenant deux années plus tard, Tiéfing Konaté entame alors une riche carrière de gendarme. Il gravit les échelons de la hiérarchie comme il cumule les diplômes supérieurs militaires et universitaires. Détenteur des parchemins du cours supérieur de l’àcole des officiers de la gendarmerie nationale de Melun en France, puis de l’àcole militaire supérieure de Moscou en URSS et enfin de l’àcole d’àtat-major de la gendarmerie au Centre supérieur à Alfort en France, le nouveau patron de la gendarmerie peut aussi se prévaloir d’un certificat de sciences criminologiques de l’Université de droit, d’économie et des sciences sociales de Paris II. Il a, en sus, effectué plus d’une centaine de séminaires et stages de formation à travers le monde dans le domaine de la sécurité et du renseignement. Tiéfing Konaté a occupé de multiples fonctions dans la sphère de commandement au niveau de la gendarmerie, mais aussi au sein de l’administration. Il a été chargé de mission à la présidence de la République, puis chef d’àtat-major adjoint de la gendarmerie en 1994, avant d’être nommé conseiller technique au ministère de la Sécurité intérieure et de la Protection civile. Le nouveau directeur de la gendarmerie nationale est décoré de la médaille commémorative de campagne, de la médaille de l’Organisation internationale de la protection civile et de celle de chevalier de l’Ordre national du Mali en septembre 1996. C’est donc à cet officier supérieur et grand commis de l’àtat que les plus hautes autorités de la République, ont confié les destinées de la sécurité intérieure. Bien que «Â bourreau du travail et homme de défi », les plus averti lui reconnaissent d’avoir marché avec le régime déchu jusqu’à son éviction en 2010 de ce poste. Mamadou Sidibé : Ministre de l’Action Humanitaire, de la Solidarité et des Personnes âgées Celui qui aura désormais la charge de conduire le département de l’Action humanitaire, de la Solidarité et des Personnes âgées n’est pas étranger à ces domaines pour avoir longtemps travaillé au ministère de la Santé. Il est né le 6 mars 1950 à Akjoujt en Mauritanie. Mais C’est au pays, précisément à Kayes, qu’il entreprend ses études primaires à l’Ecole fondamentale de Kayes-Khasso. Puis, C’est le Lycée de Badalabougou à Bamako pour un baccalauréat en série sciences biologiques en 1970. Deux ans plus tard, Mamadou Sidibé s’inscrit à l’Ecole nationale de médecine et de pharmacie du Point G. Il y effectue des études supérieures sanctionnées par un doctorat en médecine générale en 1980. Toujours animé de la soif d’apprendre, Mamadou Sidibé s’envole alors pour la France. Dans l’Hexagone, il s’inscrit à l’Université de Rouen o๠il obtient un diplôme universitaire d’Ultrasonologie (spécialité échographie générale) en 1984. La même année, il décroche un certificat d’économie de la santé, de démographie et de sécurité sociale (spécialité de la santé, sécurité sociale). Le docteur Mamadou Sidibé est aussi détenteur d’un diplôme universitaire d’épidémiologie appliquée de l’Institut national de santé publique de Maurice de l’Université Victor Segalen et d’un DESS en système d’information et informatique médicale, analyse médico-économique. Au plan professionnel, le nouveau ministre de la Santé a derrière lui plus de 30 ans d’expérience en santé et en consultation, assistance technique, coordination de projet et collaboration avec les bailleurs de fonds. Il a été chargé de la gestion des ressources humaines au compte du ministère de la Santé. Entre 2008 et 2010, il travaille également pour la coopération belge comme assistant technique national dans le cadre de la mise en Âuvre, du suivi et de coordination du Programme d’appui au développement sanitaire et social (PADSS) dans la Région de Mopti. Auparavant, entre 2006 et 2007, il avait été consultant international pour divers bureaux d’études dans le domaine de la santé et auprès du ministère de la Santé au titre de chargé des hôpitaux. Jusqu’à sa nomination, le docteur Mamadou Sidibé était directeur des ressources humaines du ministère de la Santé. Il est marié et parle français et anglais. Mme Diallo Fadima Touré, ministre de l’Artisanat, de la Culture et du Tourisme Depuis plus de quinze ans, Mme Diallo Fadima Touré s’est établie au Canada. Arrivée au Québec en 1996, les mains vides et la tête pleine de projets, la Malienne de 59 ans est aujourd’hui la vice-présidente Afrique de SNC-Lavalin, multinationale leader en matière de services d’ingénierie et de construction d’infrastructures, jusqu’à sa nomination dans le gouvernement de transition. Il y’a une vingtaine d’années, elle a été la Directrice des Domaines des années Moussa Traoré avant de s’établir au Canada. Aujourd’hui, chargée de l’Artisanat, de la Culture et du Tourisme, elle aura fort à faire pour ramener les touristes dans le nord malien occupé par les rebelles et les islamistes. Son département devra travailler de pair avec celui de l’Action Humanitaire. Mamadou Coulibaly : Ministre de l’équipement et des transports, du logement et de l’urbanisme. Mamadou Coulibaly était le secrétaire général du ministère du logement, des affaires foncières et de l’urbanisme. Administrateur civil, Mamadou Coulibaly est un homme avec un sens de l’écoute extraordinaire et d’une grande rigueur morale. Connaisseur des dossiers fonciers, il a été nommé ministre de l’équipement et des transport, du logement et de l’urbanisme, quatre départements désormais regroupés. Il lui faudra faire preuvre de rigueur dans la gestion du foncier, principale source de litiges administratifs. Col Moussa Sinko Coulibaly : Ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et l’Aménagement du territoire Il est l’un des hommes forts qui ont renversé le 22 mars dernier le régime du président Amadou Toumani Touré. Il faisait donc office de chef de cabinet du Chef du Capitaine Amadou Haya Sanogo à Kati. Ayant représenté la junte dans toutes les assises dans le cadre du retour à la vie constitutionnelle, l’entrée du bras droit du chef de la junte n’a pas surpris, même si on l’annonçait plutôt à la Défense. l’on se rappelle que C’est lui qui a conduit la délégation de l’ancienne junte lors des pourparlers de Ouagadougou le 15 Avril dernier. Ainsi, le chef de cabinet de l’ex junte se retrouve bardé par les portefeuilles, à savoir celui de la décentralisation et de l’aménagement du territoire. Il occupe un portefeuille aussi précieux que stratégique en charge notamment de l’organisation des prochaines élections générales au Mali. Malick Coulibaly, Ministre de la justice Nommé ministre de la justice dans le nouveau gouvernement de transition, Malick Coulibaly jeune magistrat était substitut du Procureur de la République en exercice à Kati en 2010. Refusant de se plier à la décision d’un supérieur hiérarchique, il démissionne en dénonçant le comportement corrompu des magistrats et du système judiciaire malien. LÂaffaire avait défrayé la chronique : « Je ne peux accepter que la justice de mon pays soit instrumentalisée », déclarait Malick Coulibaly à lÂépoque. Son éthique, son éducation et ses convictions religieuses ont donc poussé l’homme à rompre avec le système. Réputé droit, honnête et incorruptible, Malick Coulibaly est le nouveau Garde des Sceaux du Mali.
Qui sont les nouveaux ministres de la transition ? 1/2
Publié le 25.04.2012 à 00h00 par Journal du Mali

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