Secteur minier : Un rapport qui rebat les cartes

Le rapport présenté le 1ᵉʳ décembre par la commission de négociation et de renégociation marque une étape décisive dans la…

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Le rapport présenté le 1ᵉʳ décembre par la commission de négociation et de renégociation marque une étape décisive dans la refonte de la relation entre l’État et les sociétés minières. Ses conclusions, attendues depuis plusieurs mois, replacent les enjeux du secteur au cœur de l’actualité alors que les discussions autour de Loulo-Gounkoto et l’accord signé avec Barrick ont dominé les derniers jours.

La commission fait état de 761 milliards de francs CFA recouvrés, alors que l’objectif initial était fixé à 400 milliards. Elle annonce également que toutes les sociétés auditées seront désormais assujetties au Code minier de 2023, ce qui devrait générer une hausse prévisionnelle de 585,7 milliards de francs CFA par an pour les recettes publiques. Le rapport précise que le coût total de la mission s’élève à 2,87 milliards de francs CFA.
Ces résultats interviennent dans un contexte marqué par l’accord conclu le 24 novembre entre l’État et Barrick Mining, qui met fin à deux années de contentieux autour de l’exploitation de Loulo-Gounkoto. La migration des deux sociétés vers le Code minier de 2023 et la garantie d’un cadre opérationnel stable devraient permettre une reprise des activités en janvier 2026. La mine, sous administration provisoire depuis juin, doit être restituée à l’opérateur, tandis que les sous-traitants se préparent à reprendre leurs opérations.
L’impact économique de l’accord est estimé à 220 milliards de francs CFA par an, dans un secteur qui avait affiché 835,1 milliards de francs CFA de revenus en 2024, en progression de 52,5%. Les emplois associés à la production, près de 7 000 postes directs et indirects, constituent également un enjeu social majeur pour les régions concernées.
La libération, le 29 novembre, des employés de Barrick détenus depuis environ un an a été perçue comme un signe d’apaisement supplémentaire. Avec la remontée de Loulo-Gounkoto et les perspectives ouvertes par le rapport, l’État entend désormais inscrire la renégociation minière dans une trajectoire plus large, centrée sur la souveraineté économique et la sécurisation durable des recettes nationales.

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