Le maire de Dogofry, Modibo Kimbiri, a été assassiné le samedi 30 août 2025 sur l’axe reliant Diabaly à Dogofry, dans le cercle de Niono, région de Ségou. Son chauffeur a également été tué dans l’attaque menée par des hommes armés.
L’attaque s’est produite dans l’après-midi du 30 août, sur un tronçon situé entre Diabaly et Dogofry, à une quinzaine de kilomètres de Farabougou. Les assaillants ont ouvert le feu sur le véhicule du maire, provoquant la mort immédiate de l’élu et de son chauffeur. L’incident confirme une fois de plus la vulnérabilité de cette route devenue un corridor de violence.
Cet assassinat intervient dans un contexte explosif. Le 19 août 2025, des assaillants affiliés au JNIM – filiale sahélienne d’Al-Qaïda, ont attaqué des positions des Forces armées maliennes (FAMa) à Farabougou et Biriki-Wèrè. Ces attaques ont provoqué une désorganisation de l’outil de défense de la zone et ont marqué une nouvelle étape dans l’emprise des groupes armés sur le centre du Mali.
Depuis 2020, Farabougou vit sous un blocus imposé par des jihadistes. Ce siège, qui avait suscité une large médiatisation à l’époque, s’est renforcé après les événements du 19 août 2025. Les habitants font état d’un contrôle accru du JNIM, limitant sévèrement l’accès aux champs, aux marchés et aux services de base.
L’assassinat du maire de Dogofry illustre la gravité de la situation sécuritaire dans le cercle de Niono. Après le blocus de Farabougou, les attaques répétées contre les FAMa et désormais l’exécution d’un élu local, la région de Ségou s’impose comme l’un des foyers les plus instables du Mali.
Cet acte confirme la stratégie des groupes armés visant à frapper les représentants de l’État, accentuer l’insécurité et démontrer leur contrôle territorial. La disparition de Modibo Kimbiri, figure communale de Dogofry, marque un tournant supplémentaire dans l’enracinement de la violence au cœur du pays.